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La série documentaire retrace en six épisodes la trop courte carrière de cet enfant du rap qui a aboli les frontières artistiques.
Malgré un bref passage sur Terre, il est mort accidentellement à seulement 34 ans, DJ Mehdi a considérablement influencé le monde de la musique et de la pop culture. S’il est peu connu du grand public, ce visionnaire des platines a durant deux décennies laissé une empreinte indélébile dans le paysage musical français.
Réalisé par Thibaut de Longeville, un de ses proches, le documentaire d’Arte dresse un portrait intimiste de ce mélomane autodidacte. Mehdi Faveris-Essadi, de son vrai nom, découvre la musique grâce à la collection de vinyles de son père. Sa culture musicale impressionne tous ceux qu’il croise. De MC Solaar à Diam’s en passant par les Daft Punk ou encore Romain Gavras, du collectif Kourtrajmé, qui réalise ses clips.
Cet enfant du rap écoute tout autant les Beatles que la folk de Bob Dylan. À 12 ans, il forme avec Kery James le groupe de hip-hop Ideal J. Leur collaboration prend fin quand l’un de leur membre est assassiné, alors qu’ils s’apprêtaient à donner un concert à l’Élysée Montmartre.
Révolution sonore
À l’aube des années 2000, c’est la découverte de l’électro pour DJ Mehdi, qui fonde son propre label, Espionnage. Au travers de l’album Les Princes de la ville, il brasse deux cultures que pourtant tout oppose. Le rap français s’est émancipé de son modèle américain, tandis que la French touch part à la conquête du monde et se joue dans les clubs à New York.
Ce mélange des genres improbable lui vaut deux Victoires de la musique et un million de disques vendus. Il est à l’origine d’une révolution sonore, d’une abolition des frontières artistiques. Les images d’archives inédites, mais aussi les vidéos personnelles qu’il a tournées à l’adolescence, prouvent son extraordinaire éclectisme au son de ses samples iconiques.
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