Dior et Armani sous le coup d’une enquête pour exploitation de travailleurs chez des sous-traitants chinois en Italie

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L’autorité italienne de la concurrence (AGCM) a dévoilé, mercredi 17 juillet, avoir ouvert une enquête sur les maisons de luxe Giorgio Armani et Dior Italie, pour exploitation présumée de travailleurs chez des sous-traitants chinois. Dans un communiqué, l’AGCM indique que la procédure porte plus précisément sur certaines sociétés des deux groupes, et a été lancée en réponse aux mesures prises par la justice italienne.

En effet, les procureurs de Milan ont placé plusieurs entreprises chinoises basées en Italie, et produisant des articles de luxe pour Dior et Armani, sous administration judiciaire, les accusant de maltraiter leurs employés. L’autorité de la concurrence explique ce placement par « un éventuel comportement illicite dans la promotion et la vente d’articles et d’accessoires vestimentaires, en violation du code [italien] de la consommation ».

L’AGCM affirme que les deux maisons « mettaient l’accent sur l’artisanat et l’excellence de leur travail », tout en s’appuyant sur des ateliers employant des personnes aux salaires inadéquats, travaillant de longues heures et en violation des règles d’hygiène et de sécurité. « Les sociétés [Armani et Dior] pourraient avoir fait de fausses déclarations en matière d’éthique et de responsabilité sociale, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et le respect de la légalité chez leurs fournisseurs », a déclaré le gendarme italien de la concurrence.

Placements judiciaires antérieurs

Une société du groupe Armani avait partiellement été placée sous administration judiciaire par le tribunal de Milan, en avril, pour avoir eu recours à des sous-traitants violant le droit du travail. La société en question est la Giorgio Armani Operations Spa, contrôlée et chapeautée par Giorgio Armani Spa, et qui a en charge les collections et les accessoires du prestigieux groupe italien, avait précisé le tribunal dans sa décision.

Selon le tribunal, la société aurait eu recours à un fournisseur, Manifatture Lombarde Srl, qui aurait lui-même eu recours à des sous-traitants passant commande à des ateliers chinois actifs dans la province de Milan et employant des sans-papiers pour la production de sacs, articles de maroquinerie et accessoires signés Armani.

En juin, un tribunal de Milan avait ordonné que Manufactures Dior Srl, une unité de Dior Italia, soit également placée sous administration judiciaire pour des raisons similaires. L’entreprise a externalisé la production d’une partie de sa collection 2024 de sacs et d’accessoires à des entreprises tierces, selon un communiqué de la police.

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