« Des trains pas comme les autres », sur France 5 : l’originalité dans la continuité, pour la 14ᵉ saison

FRANCE 5 – JEUDI 18 JUILLET À 21 HEURES – MAGAZINE

Il faut savoir faire preuve d’originalité, lorsque l’on attaque une quatorzième saison, ce qui est le cas des « Trains pas comme les autres », incarnée par Philippe Gougler. Mais une originalité dans la continuité, tant la série, devenue familière à nombre de téléspectateurs, ne peut renier ce qui fait son succès. Il en est ainsi du générique (de 1987) et de sa musique, signée Stéphanie Blanc et Jérôme Levatois.

La continuité, ce sont aussi le sac de voyage en cuir, porté à bout bras, et ce sourire, signe extérieur d’une curiosité et d’une empathie naturelles que Philippe Gougler ne feint pas, que ce soit en Ethiopie (le 4 juillet) ou en Bavière (inédit, le 11 juillet). En ces temps compliqués, ses « Trains » bienveillants font du bien.

Côté nouveautés, Philippe Gougler parvient à nous étonner dès le premier épisode, tourné à San Francisco, par une séquence qu’il aurait pu sous-titrer « Une voiture pas comme les autres » – puisque autonome.

Entre chouette et bison

Jeudi 18  juillet, le troisième inédit de la série mêle proximité et découverte, consacré à un petit pays européen (environ la moitié de la superficie de la Suisse) encore méconnu, même s’il tente d’attirer les touristes : la Slovénie, montagneuse et filmée enneigée, l’hiver. Le voyage peut ainsi débuter sur les hauteurs de Maribor, deuxième ville slovène, où l’on skie au son de l’accordéon.

Le premier rendez-vous ferroviaire est fixé devant des minirails, dans l’attente d’un minitrain, à l’entrée de la mine de zinc de Mezica. Fermée en 1994, elle reste partiellement ouverte aux visiteurs, grâce à l’engagement d’anciens mineurs. Là encore, le journaliste s’autorise un autre moyen de transport que le train, sous terre, pour parcourir, en kayak et à la lampe frontale, un lac souterrain à l’eau cristalline et potable.

Le retour à la surface offre l’image de carte postale la plus connue de Slovénie, le lac de Bled. Avant l’habituelle séquence « traditions », consacrée au Kurent, sorte d’animal imaginaire entre la chouette et le bison, affublé d’un long appendice nasal et d’une cloche. Le carnaval annuel slovène est toutefois inscrit sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Question de goût, le trajet en autotrain apparaît plus instructif, alors que la France y a mis fin en décembre 2019, contre toute logique environnementale. Même si la ligne slovène, construite en 1906, aurait bien besoin d’un toilettage. « Les trains se déplaçaient plus vite au temps de l’empire austro-hongrois », s’amuse une jeune passagère, à bord du Maribor-Ljubljana.

Les alentours de la capitale réservent un ultime rendez-vous, dans l’immense forêt qui couvre 60 % du territoire, avec des « chasseurs » d’ours. Ils expliquent n’intervenir qu’en dernier recours, en cas de problème grave avec la population (trois incidents sont recensés chaque année). « Ça ne vous arrache pas le cœur ? », leur demande Philippe Gougler.

Pour cause de Jeux olympiques, les « Trains » s’interrompent après le 25 juillet et reprennent le 15 août pour quatre soirées, dont deux inédites très attendues : l’une au Kazakhstan et l’autre, double, consacrée au Vietnam et au Laos.