Dépression, famille d’accueil et bidonvilles de Nanterre… Les confidences de Roschdy Zem

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L’acteur de 58 ans, à l’affiche d’Elyas mercredi, s’est livré à cœur ouvert dans une interview accordée à La Tribune du Dimanche.

Sa dépression, son placement en famille d’accueil, les bidonvilles de Nanterre, son échec scolaire… Mercredi à l’affiche d’Elyas, un film signé Florent-Emilio Siri dans lequel il incarne un ancien soldat des forces spéciales, Roschdy Zem, 58 ans, se livre sur son enfance difficile. Dans une interview accordée à La Tribune du Dimanche , le comédien est revenu sur la lourde dépression qu’il a traversée pendant son adolescence, le poussant à se mutiler.

Roschdy Zem est né à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, en 1965. Moins d’un an plus tard, alors que sa famille vit «dans les bidonvilles à Nanterre, sans eau, sans électricité», il est placé dans une famille d’accueil belge. «Le Secours catholique a proposé à mes parents de les soulager d’un enfant le temps que leurs conditions de vie s’améliorent, raconte-t-il dans les colonnes du journal. Et c’est tombé sur moi. C’était plus facile de placer un bébé de 18 mois qu’une enfant de 4 ans.»

«Les enfants perdus pour la société»

Ce n’est qu’à huit ans, dès que sa famille biologique a pu avoir accès à une HLM à Drancy que le jeune Roschdy a pu rentrer chez lui. À l’école et dans la vie de tous les jours, il était classé «parmi les enfants perdus pour la société». «C’est l’image que je renvoyais à l’époque, celle d’un branleur mais jamais violent, se souvient le comédien. Avec le recul je réalise que j’étais dans une totale dépression. J’avais besoin de dormir, de ne rien faire.»

Le mal-être qu’il ressentait à l’époque s’est traduit par de l’automutilation. On pourrait penser que des idées suicidaires lui ont traversé l’esprit. «Jamais», tranche-t-il. «C’est ce qui distingue ceux qui se mutilent des autres. On ne cherche pas à disparaître, juste à souffrir, poursuit le comédien. En souffrant, je deviens organique parce que j’ai mal. C’est ce besoin de se sentir vivant qui est à l’opposé de toute forme de désir de mettre fin à ses jours.»

Ne voulant pas être «un poids» pour sa famille, Roschdy Zem a voulu s’engager sur une base aérienne à Nîmes. Mais «un camarade m’a proposé de travailler avec lui aux puces de Saint-Ouen et ma vie a pris un tout autre tournant», admet-il. Il découvre le théâtre quelques années plus tard et décroche son premier rôle au cinéma en 1987, dans la comédie policière Les Keufs de Josiane Balasko. Plus d’une centaine de films à son actif, sept nominations aux César… La suite, le public la connaît déjà.

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