De Revolut à N26, les banques gratuites au défi de faire payer leurs clients

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Un de plus. Mercredi 18 septembre, le marché bancaire français comptera un acteur supplémentaire : MyMonty, filiale de Monty Mobile, un groupe de services aux opérateurs de téléphonie mobile qui s’est diversifié dans les services financiers au Royaume-Uni et dans plusieurs pays émergents, dont les Emirats arabes unis, le Liban ou le Bangladesh.

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En France, MyMonty s’adressera avant tout aux expatriés, aux étudiants étrangers et aux immigrés soucieux notamment de pouvoir effectuer à moindres frais des transferts d’argent vers leur pays d’origine, explique au Monde son directeur de la stratégie, Charles Matta. Dernier arrivant en date du secteur, MyMonty confirme ainsi l’attrait du marché tricolore pour les néobanques, ces acteurs financiers qui ont pour caractéristiques communes une forte composante technologique, des coûts fixes faibles et sans commune mesure avec ceux des banques traditionnelles et la volonté affichée d’offrir une solution de remplacement aux grands réseaux classiques.

En août, le courtier en ligne Trade Republic a, par exemple, fait savoir son intention d’ouvrir une succursale bancaire dans l’Hexagone ; en avril, un autre petit nouveau, Deblock, annonçait avoir levé 12 millions d’euros pour lancer une offre acceptant le dépôt et le retrait de cryptomonnaies. Surfant sur l’attrait des nouvelles générations pour l’investissement financier, ces nouveaux venus profitent, pour certains, de la facilité offerte par le « passeport européen », qui permet à tout titulaire d’une licence délivrée par un pays de l’Union européenne d’offrir ses services dans tous les autres Etats membres.

Revolut, poids lourd incontesté du marché, s’est ainsi développé pendant dix ans avec une licence lituanienne. En juillet, le groupe a décroché, sous conditions, une licence au Royaume-Uni, qu’il sollicitait depuis trois ans afin d’accélérer son développement. Ce sésame, venu compléter des résultats financiers en forte hausse – soit 344 millions de livres sterling (408 millions d’euros) de bénéfices en 2023, pour un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de livres, en hausse de 95 % –, lui a permis d’annoncer en août la vente d’une partie de son capital sur la base d’une valorisation de 45 milliards de dollars, soit 41 milliards d’euros. A peine moins que Crédit agricole SA, la deuxième banque cotée française, et plus du double de la capitalisation de la Société générale.

Appétit de croissance et de crédibilité

La France, où il revendique 3,5 millions d’utilisateurs, reste un marché de conquête pour Revolut. « Nous sommes la deuxième banque en France par la croissance, avec 100 000 à 150 000 clients de plus par mois », souligne son directeur marketing, Antoine Le Nel, en évitant de prononcer le nom du champion actuel, la banque en ligne BoursoBank, filiale de la Société générale, qui a dépassé en juin le cap des 6,5 millions de clients.

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