Dans cette université, les étudiantes auront jusqu’à 14 jours d’absence pour leurs règles douloureuses

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L’université Clermont Auvergne expérimente cette année deux dispositifs pionniers en matière de santé étudiante, qui sont, aux yeux de Mathias Bernard, «très importants en matière d’innovation sociale pour améliorer les conditions d’étude des étudiants» : des crédits jours pour justifier d’une absence sans être obligé de fournir un certificat médical. Elle poursuit en outre le dispositif de changement de prénom d’usage qui concerne une centaine d’étudiants aujourd’hui. Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 10 septembre 2024, Mathias Bernard, président de l’université Clermont Auvergne met en avant deux expérimentations qui doivent permettre «d’améliorer les conditions d’étude des étudiants» :

Quatre crédits jours pour tous les étudiants pour justifier une absence à un cours obligatoire, sans être obligé de fournir certificat médical. «Il devient très compliqué d’obtenir un rendez-vous médical pour justifier une absence sur une maladie ponctuelle, certes très invalidante le jour J, mais pas grave par ailleurs. En outre, cela génère un encombrement de nos propres services de santé comme de la médecine de ville pour pas grand-chose», justifie Françoise Peyrard, VP Formation. 

Des professeurs craignent des abus 

Quatorze jours par an pour les «personnes menstruées» (sic) ayant des douleurs invalidantes. «Pour ce dispositif, l’étudiant doit se déclarer en début d’année, sur l’honneur, comme souffrant de troubles menstruels et ne s’engage à utiliser ce dispositif que dans ce cadre. Elle s’engage en outre à répondre à une convocation du Service de santé universitaire dans l’année pour faire le bilan de ces troubles, car des solutions d’accompagnement existent», explique Mathias Bernard. «Le dispositif ne pourra pas être reconduit l’année suivant si l’étudiante ne rentre pas dans ce parcours de soin».  Le président ne cache pas les réticences d’une partie du corps enseignant qui craint des abus. «Nous avons essayé de trouver un dispositif équilibré, basé sur la confiance entre l’institution et ses étudiants, même si l’on sait qu’il y aura une petite marge d’opportunisme. Le dispositif sera évalué en avril pour savoir s’il sera reconduit». La direction informatique est en train de formaliser une application informatique qui devrait être active d’ici la fin du mois pour permettre à la scolarité de décompter les jours plus facilement que via un formulaire papier. 

«Seule la diplomation se fait avec le prénom d’État civil»

Changement de genre : Le président souligne en outre la reconduction d’un dispositif qui fonctionne très bien depuis maintenant six ans : le changement de prénom d’usage pour ceux qui ont changé d’apparence. «Sur simple lettre de motivation à la vice présidence Formation, les étudiants peuvent demander que leur prénom soit modifié partout, que ce soit sur les listes d’appel, ou leur adresse mail, ce qui leur permet de passer inaperçu», explique-t-il. «Seule la diplomation se fait avec le prénom d’État civil». Il constate que «beaucoup d’étudiants choisissent un prénom neutre» et précise que si la majorité des cas concerne des étudiants transgenres, quelques-uns ont aussi fait cette demande pour une autre raison. «Nous avons environ 20 nouvelles demandes chaque année, ce qui porte à une centaine le nombre d’étudiants total concernés». 



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