Damier de Louis Vuitton, Tubogas de Bulgari, Bone de Tiffany & Co. : les plus beaux bijoux de la rentrée

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Chaque mois de septembre réserve son lot de premiers romans ou d’expositions à ne pas rater… et désormais aussi de nouveautés de joaillerie à découvrir absolument. Voici notre sélection.

Le Tubogas de Bulgari, inoxydable! 

Si vous êtes un incollable de Bulgari, le nom de Tubogas vous est forcément familier. Mais saviez-vous que son design était directement inspiré… d’un tuyau à gaz ? Le principe est celui d’un spirotube de bandes souples aux contours nets, enroulées sans soudure façon flexible de douche. Ce travail de métal qui vit le jour à la fin du XIXe siècle, en pleine révolution industrielle, a fasciné bon nombre de joailliers de la période Art déco. Mais il fallait être courageux comme Bulgari pour l’appliquer, à partir des années 1970, à l’or (ce qui demande une grande dextérité en atelier) et en faire des plastrons, des manchettes ou encore des montres au cadran tête de serpent adorées par Liz Taylor, époque Cléopâtre. « Cette technique est tellement associée à l’histoire de Bulgari que tout le monde croit que nous l’avons inventée ! , sourit Laura Burdese, fraîchement nommée directrice générale adjointe du joaillier romain. Par son esthétique à la fois vintage et contemporaine, le motif Tubogas a toujours capté le Zeitgeist et fédéré tous les âges, les sexes et les nationalités. » Jusqu’ici, les ateliers Bulgari l’ont essentiellement utilisé comme bracelet de montre ou « support » de pierres précieuses pour un collier. C’est donc la première fois que Tubogas est la star d’une ligne de joaillerie fine Bulgari. Tout juste lancés en boutiques, ces petits ras-du-cou, pendentifs, torques, bagues et surtout ce bracelet trois ors (9 800 €, tout de même) sont des merveilles de design et de glamour.

La ligne de joaillerie fine Tubogas de Bulgari
Bulgari

Les pavés de diamants de Louis Vuitton 

Cette collection du malletier, qui arrivera en boutique dans deux semaines, a la force des nouveautés qui ont l’air d’avoir toujours existé. Après la fleur du monogramme avec Blossom (2019), puis les fameuses initiales de la maison avec LV Volt (2020), la directrice artistique de la joaillerie, Francesca Amfitheatrof, s’attelle à un autre motif emblématique, le damier, créé en 1888 par Louis Vuitton et son fils Georges. L’exercice relève du défi tant toutes les catégories de la marque, des bagages aux accessoires en passant par le prêt-à-porter, s’en sont déjà emparées. Mais ces bijoux Damier évitent l’écueil de la déclinaison supplémentaire. Les bagues, proposées en quatre épaisseurs (à partir de 4 000 €), toutes parfaitement proportionnées, ont du caractère grâce à leur construction en volume, comme un toit. Le contraste de l’or poli miroir et des diamants logés dans des petites sections carrées renforce l’équilibre de ce quadrillage précieux. Quant au bracelet, inspiré de ce classique de la joaillerie qu’est la ligne tennis (clin d’œil à la joueuse Chris Evert qui avait un jour perdu son bijou de diamants sur un court), il déploie une souplesse reptilienne. « Damier affiche un design très universel, facile à porter tous les jours, pas trop bling, qui traversera le temps, prédit Francesca Amfitheatrof. Il va permettre de s’adresser à un public plus large. » Comprendre : pas uniquement aux fans de Vuitton. On aime précisément que ces créations aient l’allure d’un indémodable dont la signature ne saute pas aux yeux si on ne la connaît pas, mais affichent ce twist contemporain que les marques de mode savent si bien insuffler. 

Le Coussin de Cartier, moelleux et coloré 

Régulièrement, le joaillier de la rue de la Paix aime affirmer son goût pour la technicité. Le fournisseur des rois est certes le roi des belles pierres, des couleurs qui clashent et des bestiaires fabuleux… Mais aussi des mécanismes ingénieux et étonnants. Si ces prouesses techniques sont souvent réservées aux pièces de haute joaillerie transformables, elles concernent en cette rentrée une bague qui nous a tapé dans l’œil, ainsi que dans celui de l’actrice Isabelle Huppert qui l’a portée la semaine dernière sur le tapis rouge de la Mostra de Venise (avec une robe blanche Balenciaga qui n’est pas non plus passée inaperçue). Le système de ce bijou reprend celui d’une montre mémorable sortie en 2021 dont le cadran reposait sur un coussin de diamants qui, quand on appuie dessus, est moelleux comme un chamallow. Le principe – semblable à une maille de microressorts – est réutilisé aujourd’hui sur une bague et un bracelet joliment bombés. Ces deux pièces uniques, baptisées Coussin, affichent cette fois un joyeux camaïeu de pierres de couleurs. Et, par réfraction de la lumière, renvoient un mini feu d’artifice à chaque pression. 

La bague Coussin de Cartier
Cartier

Le Bone de Tiffany & Co, du poignet à l’annulaire 

Il y a cinquante ans, Elsa Peretti (1940-2021) faisait ses débuts chez Tiffany & Co. à New York en tant que designer, par l’entremise du créateur de mode Halston rencontré au Studio 54. L’héritage de cet ancien mannequin né à Florence, proche des surréalistes espagnols, ressemble à un petit musée du design avec ses cœurs et ses haricots en pendentifs, ses bijoux Mesh, ses diamants vendus au mètre (Diamonds by the Yard)… La manchette en argent Bone (créée en 1970), qui semble être coulée sur le poignet, suivant la bosse du radius, reste certainement une des pièces les fortes de toutes celles qu’elle a dessinées. Au point d’avoir rejoint il y a quinze ans les collections permanentes du British Museum. En cette rentrée, pour la première fois et pour célébrer cet anniversaire, elle glisse du poignet vers les doigts et se mue en bague (en argent ou en or jaune, à partir de 1 000 €).

La bague Bone de Tiffany & Co.
Tiffany & Co.

Les 410 grammes d’alvéoles d’or de Chaumet 

En 2011, Chaumet lance Bee My Love, « une collection tendre et ludique », de bijoux abordables et rafle la mise place Vendôme. Ses alvéoles d’or, avec ou sans diamants, sont un clin d’œil à l’abeille, emblème de Napoléon dont le joaillier fut le fournisseur attitré. Les bagues s’empilent dans des dizaines de combinaisons possibles. L’addiction dure depuis, et voilà qu’après des créoles et autres pendentifs minimalistes venus compléter la gamme au fil du temps, le joaillier joue les volumes ! Un collier comme un plastron « encore plus beau en vrai, vous auriez vu sa souplesse une fois porté… » nous confie une experte qui l’a découvert en exclusivité à Venise en juin dernier, où Chaumet présentait sa haute joaillerie. Un vrai bijou qui a nécessité plus de 750 heures de travail en atelier et a été produit dans un nombre très limité d’exemplaires. Un concentré des techniques phares de ce succès : l’or poli miroir (pesant 410 grammes), la géométrie parfaite, le serti six grains, 390 diamants dont dix taille impératrice (une forme hexagonale brevetée de 88 facettes) qui donneront un port de reine à sa chanceuse propriétaire. 

Le collier plastron haute joaillerie Bee My Love de Chaumet
Chaumet

Le cannage en or de Dior retissé 

Son introduction daterait du premier défilé de Christian Dior, au 30, avenue Montaigne, en février 1947. Le couturier veut accueillir ses clientes dans un cadre élégant à la hauteur de ses créations. Il fait donc livrer dans les salons des dizaines de chaises Napoléon III dont certaines à médaillons cannés. Le motif du cannage devient vite une signature de la maison. Il est aujourd’hui utilisé en mode homme et femme, en beauté, mais aussi en horlogerie (sur la nouvelle Chiffre Rouge) et pour les arts de la table. Il revient également ce mois-ci en joaillerie, après une dizaine d’années d’absence. Plus précieuse que la première itération de 2012 qui jouait avec la transparence du cannage, la collection My Dior (jeu de mots avec « maille d’or ») traite cette fois-ci le motif avec plus d’opulence sur des bagues, des bracelets et des boucles d’oreilles en or jaune, rose ou gris piqué de diamants (à partir de 3 250 €). Des bijoux beaux à regarder même quand on ne les porte pas, posés sur une table de nuit ou une étagère, comme affectionne Victoire de Castellane, directrice artistique des collections précieuses. 

Bracelet de la collection My Dior de Dior Joaillerie
Dior Joaillerie



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