C’est après une glissade sur le toboggan que le petit garçon a commencé à se plaindre. Alors qu’il jouait sur l’aire de jeux du Séminaire, dans le quartier des Izards à Toulouse (Haute-Garonne), Waïl, 2 ans a été gravement brûlé aux fesses et aux cuisses par de la soude caustique mercredi après-midi, avait rapporté La Dépêche du Midi. Deux collégiens, âgés de 11 et 12 ans, ont été entendus depuis, un troisième le sera en début de semaine, nous indique ce samedi le parquet de Toulouse.
Le petit garçon, gravement blessé était toujours hospitalisé vendredi à l’hôpital Purpan de Toulouse. Sur une cagnotte en ligne, mise en place pour soutenir la mère de la petite victime, la famille « sous le choc » annonce : « On nous a confirmés aujourd’hui qu’une greffe de peau serait nécessaire » Selon le parquet de Toulouse, l’évaluation de ses blessures qui permettraient de lui délivrer des ITT (incapacité totale de travail) et donnerait à la justice une idée du préjudice subi, est toujours en cours, notamment en raison de « l’évolution des brûlures ».
« Je n’arrive même plus à pleurer tant j’ai pleuré »
« Comment peut-on faire ça ? (…) Je suis meurtrie. Mon fils est brûlé au troisième degré. Je n’arrive même plus à pleurer tant j’ai pleuré », s’indigne la mère de Waïl auprès de La Dépêche.
Dès mercredi, une enquête est confiée au commissariat de police de Toulouse. Et très vite, une bouteille de soude caustique est retrouvée non loin de l’aire de jeux. Le produit chimique, une sorte de lessive qui permet de décrasser et dégraisser, a été acheté dans une supérette, non loin du parc. Coup de chance, un employé se rappelle en avoir vendu. Et c’est grâce à la vidéosurveillance et « la collaboration de l’Éducation nationale », insiste le parquet de Toulouse, que les policiers ont pu identifier deux garçons.
Un troisième collégien identifié
Ces collégiens, âgés de 11 et 12 ans, inconnus de la justice et scolarisés dans un établissement proche de l’aire de jeux, ont été placés en retenue (mesure de garde à vue pour les enfants de moins de 13 ans). L’un des deux a été mis hors de cause. Mais le commissariat de Toulouse identifie un troisième garçon. Ce dernier, du même âge que les deux autres, aurait pris une part active dans le méfait et doit être entendu en début de semaine prochaine.
La loi prévoit que les mis en cause de moins de 13 ans bénéficient de la « présomption de non-discernement », c’est-à-dire qu’il est considéré qu’ils ne sont pas capables de mesurer la portée de leurs actes. Mais le parquet peut décider de « lever » cette présomption : au terme d’une expertise psychiatrique qui évaluera leur discernement au moment des faits, les enfants pourront être poursuivis.
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