Comment «Outlast» est devenu un des jeux d’aventures les plus attractifs de Netflix

En mars 2023, Netflix  dévoilait la toute première saison d’ « Outlast », une nouveauté de la plateforme de streaming dans le registre de la téléréalité. Dans ce jeu d’aventures tourné en Alaska, seize candidats experts en survie sont répartis en quatre équipes de quatre et doivent tenir le plus longtemps possible dans un climat glacial. La seule règle : faire partie d’une équipe pour espérer partager le million de dollars promis aux vainqueurs.

Installés dans quatre zones géographiques voisines loin de la civilisation, les participants disposent d’un minimum de matériel pour établir un campement, construire un abri, faire du feu et, surtout, trouver de quoi manger et boire. Seule la nature peut subvenir à leurs besoins. Aucune épreuve éliminatoire ne ponctue le déroulement d’ « Outlast », l’usure du quotidien se charge de sortir les candidats les uns après les autres. Soit par abandon volontaire, soit pour raison de santé ou soit par exclusion d’une équipe.

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« C’est à eux de déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas »

Mike Odair, showrunner de « Outlast »

Lors de la première édition, des candidats avaient décidé d’affaiblir leurs adversaires et de provoquer leur abandon en allant piller et saccager leur camp. Si ces vols, menaces et agressions verbales avaient attisé la curiosité des abonnés de Netflix et contribué au succès d’audience du programme, ils avaient aussi entaché l’image et la moralité du jeu. « Pour gagner et pour survivre, chaque candidat est prêt à tout, quoi qu’il en coûte », soulignait la voix off. Mais jusqu’à quel point ? Pour sa défense, la production a rejeté l’idée qu’ « Outlast » se transforme en un scenario dérivé d’Hunger Games .

« Les objets que nous leur donnons appartiennent techniquement à la production. Donc s’ils veulent prendre quelque chose, ils peuvent le faire », a déclaré Mike Odair au site RealityBlurred.com pour écarter les accusations de vol. Quant au risque d’altercation physique entre les candidats, le showrunner en appelle au bon sens de chacun : « C’est à eux de déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Nous avons été un peu plus fermes cette saison en leur expliquant que s’il y a un problème physique et qu’une personne décide de porter plainte, cela les concernera en tant que citoyens des États-Unis. Les lois s’appliquent toujours mais vous pouvez jouer le jeu comme vous le souhaitez. »

Une saison 2 d’ « Outlast » admirable

Malgré les critiques et l’indignation de nombreux observateurs, Netflix a reconduit « Outlast » pour une deuxième saison mise en ligne le 4 septembre. Tournée entre le 9 octobre et le 18 novembre 2023 dans l’anse de Little Duncan Bay en Alaska, l’émission est restée fidèle à ses fondamentaux et la production n’a pas changé une seule ligne de son règlement. Seize nouveaux candidats, onze hommes et cinq femmes, âgés de 26 à 56 ans et issus des quatre coins des États-Unis ont relevé le défi.

Comme dans la première saison, les aventuriers en ont bavé et les abandons se sont succédé. Mais à quelques exceptions près, ces Américains aux parcours singuliers ont fait preuve d’un état d’esprit exemplaire malgré les difficultés et l’adversité. « Les gens étaient là pour sortir de leur zone de confort, se surpasser et voir combien de temps ils pouvaient tenir mais en étant fair-play, a témoigné le Texan Drake Vliem. Nous n’étions pas là pour nuire aux autres. Une personne a tenté de le faire et il a été le premier à en payer les conséquences. »

« J’étais content de voir que le jeu était différent cette saison, reconnaît le producteur Mike Odair. Je ne sais pas si cela aurait pu se transformer en quelque chose de similaire si les gens avaient été répartis en différentes équipes. Je suppose que nous ne le saurons jamais. » Résumée en huit épisodes aux images époustouflantes, la saison 2 d’« Outlast » s’avère d’une redoutable efficacité et nous embarque jusqu’à son issue sans jamais nous ennuyer.