REPORTAGE – Au «pôle abeilles» d’Avignon, dans le Vaucluse, des chercheurs Inrae étudient les mécanismes qui permettent aux pollinisateurs de se défendre face à ce parasite dévastateur.
Envoyée spéciale à Avignon,
Changement climatique, produits phytosanitaires, disparition de l’habitat liée aux monocultures, nouveaux virus, prédateurs féroces comme le frelon asiatique… Les pressions exercées sur les abeilles sont légion et se cumulent, aggravant leur vulnérabilité. Alors que « plus de 70 % des espèces cultivées en France – comme les fruits ou le colza – dépendent des pollinisateurs », le taux de mortalité des abeilles domestiques « est estimé entre 20 à 30 % par an », rappelle Thierry Caquet, directeur scientifique environnement à Inrae (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).
Parmi ces menaces, le varroa est peut-être la plus redoutée des apiculteurs. Apparu au milieu du siècle dernier en Asie, cet acarien d’à peine un millimètre a débarqué en France en 1982, dans le Bas-Rhin. « Le varroa a tout changé », note Fanny Mondet, directrice adjointe de l’unité « Abeilles et environnement » sur le site Inrae d’Avignon (Vaucluse)…
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