Climat : des Etats font disparaître toute mention de sortie des énergies fossiles d’un projet de déclaration onusienne

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Ils se disent « grandement préoccupés ». Dans une lettre rendue publique mardi 13 août, 77 anciens hauts responsables politiques et lauréats du prix Nobel s’alarment de l’absence de toute référence aux combustibles fossiles, principaux responsables du réchauffement, dans un projet de déclaration onusienne en cours de négociation.

« Nous appelons les Nations unies à veiller à ce que le Pacte pour l’avenir [qui doit être adopté en septembre] comprenne de solides engagements en faveur de la gestion et du financement d’une transition mondiale rapide et équitable vers la fin de l’extraction du charbon, du pétrole et du gaz », écrivent les prix Nobel de la paix Muhammad Yunus (Bangladesh), Shirin Ebadi (Iran) et Denis Mukwege (République démocratique du Congo), les Françaises Emmanuelle Charpentier (Nobel de chimie) et Françoise Barré-Sinoussi (Nobel de médecine) ou encore l’ancienne présidente d’Irlande Mary Robinson.

Les 22 et 23 septembre, un Sommet de l’avenir organisé par l’assemblée générale des Nations unies doit se tenir à New York, aux Etats-Unis. Cet événement, qui rassemblera chefs d’Etat et de gouvernements, représentants de la société civile et de la sphère académique, a pour objectif de démontrer que « la coopération internationale demeure cruciale » pour faire face aux principaux défis auxquels est confrontée l’humanité. A cette occasion doit être adopté un Pacte pour l’avenir censé établir l’ambition et les engagements des Etats concernant le développement humain, la paix et la sécurité, l’innovation technologique ou les crises environnementales.

« Faire avancer les choses »

Une première version du projet de Pacte, longue de trente pages et publiée le 26 janvier, faisait référence à deux reprises aux combustibles fossiles pour appeler à « accélérer une transition » hors de ces sources d’énergie et à « fixer une date butoir pour la suppression des subventions » au charbon, au pétrole et au gaz. Mais dans la version révisée, publiée le 17 juillet, toute référence directe aux fossiles a disparu. Pour l’initiative du traité de non-prolifération des combustibles fossiles, mouvement de la société civile à l’origine de la lettre des 77 personnalités, cette suppression est inacceptable.

« Les termes figurant dans la première version n’étaient même pas très forts mais au moins ils reprenaient la formule sur laquelle près de 200 pays ont réussi à s’entendre lors de la COP28 à Dubaï, explique Harjeet Singh, directeur de la mobilisation internationale de l’initiative. Huit mois plus tard, les dirigeants devraient être encore plus ambitieux et faire avancer les choses plutôt que de reculer. »

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