Cité médicale des Aghlabides et CHU du Roi Salman Ben Abdelaziz : Deux projets différents | La Presse de Tunisie

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Le Président Kaïs Saïd a évoqué, à plusieurs reprises, les projets nationaux en suspens depuis des années et a promis qu’ils seront exécutés. Parmi lesquels il y a ceux de l’hôpital universitaire du Roi Salman et de la Cité médicale des Aghlabides. On ne peut donc que se féliciter de son engagement public relevé tant de fois.a

Après la visite effectuée le 6 juin 2024 par la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarra Zaâfrani Zenzri, M. Mustapha Ferjani, ministre conseiller auprès de la Présidence de la République, ainsi que la délégation chinoise, au site de la future Cité médicale des Aghlabides à Menzel Mhiri (située à 40 km de Kairouan), tous les Kairouanais et les citoyens des gouvernorats limitrophes se sont sentis, enfin, très heureux et rassurés.

Promesses tenues

En fait, ils ont compris que le Président de la République n’a rien oublié de ce qu’il avait promis, le 2 février 2020, dans une interview accordée à Alwatani 1, en annonçant qu’il envisage la création d’un grand pôle médical à Kairouan qui comprendrait plusieurs hôpitaux dans diverses spécialités, des complexes résidentiels consacrés aux cadres médicaux et paramédicaux, un complexe culturel et touristique, des écoles, des jardins d’enfants, des espaces commerciaux, des institutions universitaires, un centre de production d’énergies renouvelables, des systèmes de traitement des déchets et des espaces de loisirs et détente.

Dans cette interview, rappelons-le, le chef de l’Etat a précisé que cet important projet, qui lui tient à cœur et dont il a parlé à de hautes personnalités étrangères, permettra d’assurer des services sanitaires adéquats aux habitants des gouvernorats du Centre-Ouest, du Sud, ainsi qu’aux touristes algériens et tunisiens.

Notons, dans ce contexte, que le Président Kaïs Saïd a évoqué, à plusieurs reprises, les projets nationaux en suspens depuis des années et a promis qu’ils seront exécutés. Parmi lesquels il y a ceux de l’hôpital universitaire du Roi Salman et de la Cité médicale des Aghlabides, on ne peut donc que se féliciter de son engagement public relevé tant de fois. Pour rappel, il a invité, le 25 janvier 2023, à Carthage, la cheffe du gouvernement pour s’exprimer sur les grands projets bloqués et pour expliquer que la loi doit exprimer la volonté générale et ne pas être un frein à sa concrétisation.

Des pieuvres toujours à l’œuvre !

Par ailleurs, le 14 mars 2023, le chef de l’Etat a souligné, lors de sa visite inopinée à Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba), que le suivi des dossiers des hôpitaux universitaires de Ghardimaou et de  Kairouan sera désormais assuré, tout en soulignant l’impératif de lancer leurs travaux financés par le Koweït et l’Arabie saoudite.

En outre, le Président de la République a présidé le 21 août 2023, une séance de travail consacrée aux causes qui entravant le lancement des travaux de l’hôpital du Roi Salman Ben Abdelaziz, ce qui prive des milliers de citoyens de leur droit légitime à la santé et aux soins.

Et lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, tenue le 25 septembre 2023, Saïed avait annoncé l’examen de certains dossiers touchant à la sécurité générale du pays, tout en évoquant d’autres points dont la Cité médicale des Aghlabides, en révélant que des détracteurs en Tunisie avaient prié un pays étranger de ne pas financer ce grand projet qui va voir le jour. Des pieuvres sont toujours à l’œuvre ! Où va-t-on avec tant de rancune et de haine envers notre pays de la part d’opposants, ne pensant qu’à leur propre intérêt ?

D’ailleurs, Kaïs Saïed a pointé du doigt, à plusieurs reprises, les facteurs du blocage de la Cité médicale des Aghlabides, notamment le 27 mars 2024, lors d’une réunion consacrée à cet important projet au point mort depuis 2020 : «Car certains travaillent toujours avec des parties internes et étrangères pour empêcher sa réalisation…», a asséné Saïed. Il a été également question de la forme juridique que prendra la Cité médicale des Aghlabides et du choix du cadre de réalisation le plus flexible, efficace et rapide pour rattraper le retard. Les moyens de financement interne et externe de ce projet d’importance nationale ont également été évoqués.

CHU du Roi Salman : bientôt le démarrage des travaux

Annoncé depuis 2015, l’hôpital universitaire du Roi Salman  à Kairouan, financé par l’Arabie Saoudite, à raison de 85 millions de dollars, n’a pas vu le jour jusqu’à présent, laissant dans l’expectative 600.000 habitants du gouvernorat de Kairouan et plus de 3 millions de citoyens vivant dans les gouvernorats limitrophes. Et depuis, c’est la galère des réunions, des reports des études et du démarrage des travaux de construction, et ce, à cause de certains lobbys influents qui voudraient que Kairouan reste dépendante d’autres villes côtières mieux nanties.

D’ailleurs lors de la  réunion au Palais de Carthage, le 21 août 2023, le chef de l’Etat a évoqué les causes qui empêchent le lancement du projet de l’hôpital du Roi Salman Ben Abdelaziz et a précisé que ce retard, en plus d’affecter la crédibilité de l’Etat tunisien, prive les citoyens de leur droit légitime à la santé et aux soins adéquats : «Au fur et à mesure que les fonds sont alloués, chaque fois qu’une étude est terminée, elle est remplacée par une deuxième puis par une troisième et il n’y a aucun effet concret… une situation qu’il n’est plus possible de tolérer, sous quelque condition que ce soit…», a relevé Saïed.

Et au cours de la quatrième réunion du Comité supérieur pour la stratégie d’accélération des projets publics, supervisée par le chef du gouvernement Ahmed Hachani, le 12 février dernier, il a été passé en revue l’état d’avancement d’un certain nombre de projets relevant du domaine de la santé, notamment le CHU du roi Salman à Kairouan, dont les difficultés qui entravaient le lancement des travaux ont été surmontées. A cet effet, le démarrage est programmé pour juillet 2024.

Espérons donc, pour terminer, que les opposants à cet hôpital universitaire d’une capacité de 500 lits et à la pointe de la technologie cesseront de mettre les bâtons dans les roues, surtout que, dans le gouvernorat de Kairouan, les établissements hospitaliers se vident petit à petit de leurs compétences, à cause de nombreuses défaillances et carences surtout en ce qui concerne les équipements de pointe, le staff médical et paramédical, les médicaments et les soins adéquats…

Ils meurent avant leurs rendez-vous !

La plupart des Kairouanais, défendant leur droit à une vie décente et à des soins adéquats, en ont ras-le-bol d’être obligés de faire 60 km pour aller se faire soigner de manière correcte. Ils dénoncent également une manipulation des masses qui ne fait qu’aggraver la misère générale de tout le gouvernorat. A titre d’exemple, des bénévoles ont tout récemment fait des collectes pour pouvoir acheter une scie au service de traumatologie de l’unité chirurgicale des Aghlabides dont le cadre paramédical conseillait aux patients de faire tremper leurs membres plâtrés dans de l’eau, afin de faire enlever le plâtre, faute de scie dans leur service.

D’autant plus que tous les services de l’hôpital Ibn El Jazzar sont saturés et il arrive que deux malades occupent le même lit. En outre, les rendez-vous qu’on fixe aux patients ayant besoin d’un scanner ou d’une IRM vont jusqu’à 8 mois d’attente, ce qui représente un grand risque pour leur santé. D’ailleurs, des patients ont trouvé la mort avant leurs rendez-vous trop lointains. N’oublions pas les opérations ainsi que les examens médicaux spécifiques et les radios qu’on ne peut faire dans les établissements hospitaliers de Kairouan, faute d’équipements nécessaires, d’où les allers et retours dans les villes côtières beaucoup mieux loties.

Au service de consultation externe de l’hôpital Ibn El Jazzar qui reçoit en moyenne 150 patients par jour, souffrant de différents maux, on perd de longues heures pour se faire ausculter d’une manière trop rapide et se faire prescrire des médicaments que le patient doit acheter à l’extérieur, vu le manque au sein de la pharmacie de l’hôpital. D’où le désarroi et la déception de beaucoup de patients qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans le privé.

Alors, nous dirons à certains chroniqueurs qui trouvent que créer deux projets à Kairouan c’est trop, sous prétexte qu’il y a d’autres régions plus meurtries, la critique est aisée, l’art est difficile…

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