Que retiendrons-nous de cet étrange mois de juin ? De cette parenthèse qui s’est ouverte après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale ? Peut-être l’émotion et la pluie. Et tous ces mots jetés là, ceux qui nous ont fait sourire, ceux qu’on aurait préféré voir enfouis dans les méandres du XXe siècle.
« Nous arrivons à un tournant majeur de notre histoire politique. Il a donc fallu utiliser des termes avec une portée émotionnelle forte. Dans l’urgence, le vocabulaire a d’abord servi à frapper les esprits », analyse Delphine Jouenne, autrice d’ « Un bien grand mot » (Éd. Enderby). Au fil des semaines, des experts du langage ont constaté deux champs lexicaux dominants : celui de la guerre et celui de la psychiatrie. À la veille du premier tour des législatives, voici les mots qui les ont marqués.
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