« C’est merveilleux de redonner vie à ces objets de rêve » : dans l’Orne, on restaure des malles de prestige

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« Il y a 30 ans, mon père a trouvé une malle ayant appartenu à son grand-père. Ça a été comme un coup de foudre. Il l’a restaurée et tout a commencé… » Charly Martin, 24 ans, vient de rejoindre la petite entreprise familiale de ses parents, installés au cœur du bocage normand, à La Gonfrière (Orne). Il n’y a que deux autres entreprises de ce type en France et probablement moins de trente dans le monde, capables de restaurer ces objets de luxe, chargés d’histoires fabuleuses !

« Ces malles incroyables datent en général de la première moitié du XXe siècle. Elles étaient plutôt réservées à l’élite qui voyageait en grande pompe dans les paquebots ou les trains de luxe. Un couple se déplaçait parfois avec des dizaines de malles, une pour les chaussures, une pour les chapeaux… » explique Charly Martin.

« On a du mal aujourd’hui à imaginer ces conditions rocambolesques. Souvent les malles portent encore les étiquettes avec le nom de leurs propriétaires mais aussi les traces de leurs itinéraires », s’émerveille encore le jeune homme.

Entre 500 et… 30 000 euros !

Depuis trois décennies donc, son père David, les collectionne et les restaure. Et, à son tour, Charly parcourt aujourd’hui le monde entier pour dénicher la pépite rare, dans les salons, chez les antiquaires mais aussi parfois dans des greniers.

« C’est très long d’en trouver et plus encore de les restaurer. On doit en effet maîtriser plusieurs savoir-faire comme le cuir, le laiton ou le bois. Mais c’est merveilleux de découvrir ces objets de rêve et de leur redonner vie. »

Certaines malles uniques rentrent dans leur collection personnelle. Les autres sont mises en vente et « partent en général très vite ».

Une malle restaurée coûte aujourd’hui entre 500 et 30 000 euros selon sa rareté et son prestige. Il y avait 450 malletiers en 1900 en Île-de-France. « Il en reste 4 aujourd’hui dans toute la France. Et les plus prestigieux sont restés les mêmes, à commencer évidemment par Louis Vuitton (qui appartient au groupe LVMH, propriétaire du Parisien) mais aussi l’atelier Bernard en Normandie ».

À noter que certaine d’entre elles sont actuellement exposées dans une boutique éphémère rue du Boccador à Paris VIIIe.



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