«S’en débarrasser aussitôt que possible» : à peine nommé, le gouvernement Barnier déjà sous la menace d’une censure

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La gauche a déjà annoncé qu’elle voterait la censure de ce gouvernement à l’Assemblée. Mais pour la faire passer, elle aura besoin des voix du Rassemblement national.

Plus de deux semaines après sa nomination à Matignon, Michel Barnier a franchi une première haie samedi soir : la délicate composition d’une équipe élargie autour de macronistes et d’élus de droite. Mais à peine nommé, son gouvernement de 39 ministres et secrétaires d’État est déjà menacé d’être renversé par les oppositions.

Les forces de gauche ne faisaient pas mystère de leurs intentions d’appuyer sur la gâchette. Avant même la nomination du gouvernement, le Nouveau Front populaire (NFP) avait annoncé déposer une motion de censure, après que leur candidate Lucie Castets a été écartée de la course à Matignon. Sur le plateau de TF1 samedi soir, François Hollande a confirmé la menace : «En fonction de ce que Michel Barnier annoncera devant l’Assemblée nationale (lors de son discours de la politique générale, ndlr), il y aura une censure à établir», a déclaré le désormais député de Corrèze.

L’ancien président socialiste juge même que la motion de censure devrait venir des bancs du parti de la rose, «la bonne solution pour avoir un maximum de parlementaires qui s’y retrouvent», a-t-il plaidé. Le patron des députés PS, Boris Vallaud, a déjà fait savoir que ses troupes «censureront cette trahison du vote des Français», sans dire toutefois si elles en seront à l’initiative. «Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme… en pire», a-t-il encore fustigé sur X.

La motion de censure pourrait en tout cas surgir des rangs de La France insoumise (LFI), dont les députés ont déclenché une longue et complexe procédure de destitution d’Emmanuel Macron. «Cette combinaison n’a ni légitimité ni futur. Il faudra s’en débarrasser aussitôt que possible», a prévenu Jean-Luc Mélenchon. L’Insoumis en chef a par ailleurs dénoncé la création d’un «gouvernement des perdants des élections législatives», ciblant «l’inquiétant ministre de l’Intérieur»Bruno Retailleau, «président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR»

Il n’empêche, l’alliance de gauche ne peut à elle seule atteindre les 289 voix nécessaires pour censurer le gouvernement. L’avenir de Michel Barnier et ses nouveaux ministres repose donc entre les mains du Rassemblement national (RN), qui joue pour l’instant le rôle d’arbitre à l’Assemblée nationale. 

Marine Le Pen et les siens s’étaient jusque-là bien gardés d’agiter la menace d’une motion de censure, préférant attendre le discours de politique générale de l’ancien commissaire européen, prévu le 1er octobre dans l’Hémicycle. La double-finaliste des deux dernières présidentielles s’est contenté de qualifier le nouveau gouvernement de «transitoire», «éloigné du désir de changement et d’alternance exprimé en juin dernier»

Mais le patron du RN, Jordan Bardella, semble avoir fait un pas de plus vers la censure : «Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C’est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir», a-t-il professé, alors qu’un peu plus de la moitié des ministres et secrétaires d’État sont issus du camp présidentiel. 

Allié du RN, l’ancien patron de LR, Éric Ciotti, a quant à lui ironisé sur «la victoire du macronisme (…) pour poursuivre la même politique mère de la même faillite nationale.» Sans trancher pour l’instant la position de sa quinzaine de députés sur une possible motion de censure contre l’un de ses anciens camarades. 

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