Budget : le nouveau ministre de l’Économie ne veut pas exclure d’office certaines hausses d'impôts

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«Si la solution était d’augmenter les impôts, la France serait depuis longtemps la première puissance mondiale», a toutefois nuancé Antoine Armand, dans un entretien, plaidant pour une baisse des dépenses publiques.

Le nouveau patron de Bercy aura-t-il la tâche difficile et impopulaire d’alourdir la fiscalité qui pèse sur les ménages comme les entreprises ? Alors que les finances de la France sont dans le rouge, et que la pression monte pour remettre les comptes d’équerre, les pistes du gouvernement Barnier sont scrutées de près. Et, conformément à ce qu’avait avancé le premier ministre, l’arme fiscale n’est pas exclue, a confirmé Antoine Armand.

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, paru samedi soir, le successeur de Bruno Le Maire au ministère de l’Économie et des Finances a ainsi refusé de fermer la porte à une hypothétique augmentation des impôts. Interrogé pour savoir si les classes moyennes verront leurs prélèvements augmenter, celui-ci a renvoyé la décision à Michel Barnier ainsi qu’au ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, précisant simplement que «les classes moyennes travaillent et contribuent à la solidarité nationale. Elles doivent être soutenues»Selon Gabriel Attal, son successeur à Matignon s’opposerait à toute «hausse d’impôts  sur les classes moyennes et les Français qui travaillent».

Quant aux autres pistes d’alourdissement pour les ménages comme les entreprises, là encore, le membre du gouvernement a botté en touche : «dans le contexte budgétaire, exclure d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable. Mais cela ne fait pas une doctrine et ne résout pas notre problème : nous devons baisser la dépense publique et la rendre plus efficace. Si la solution était d’augmenter les impôts, la France serait depuis longtemps la première puissance mondiale», a-t-il simplement déclaré.

«Justice fiscale»

Le nouveau patron de Bercy s’inscrit ainsi dans la droite ligne de Michel Barnier. Invité sur le plateau de TF1, au lendemain de sa nomination à Matignon, le premier ministre a brandi, en guise de solution pour assainir la situation budgétaire de l’Hexagone, la croissance, la maîtrise des dépenses, ainsi que… l’impôt. «Face à cette urgence, je ne m’interdis pas une plus grande justice fiscale», a-t-il alors déclaré. Cette piste a par la suite été remise sur la table par l’entourage de l’ancien négociateur européen. Selon une rumeur persistante, les entreprises présentant les profits les plus importants, ainsi que les Français les plus aisés, pourraient être mis à contribution.

Ce renforcement de la fiscalité fait toutefois débat, dans un pays déjà connu dans le monde entier pour sa pression fiscale intense. À droite, des voix se sont ainsi élevées avec véhémence contre cette piste, comme Marine Le Pen ou Éric Ciotti. En face, de fins connaisseurs des comptes publics se montrent bien plus ouverts à cette idée, comme le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ou le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.

Plus largement, lors de son entretien avec le JDD, Antoine Armand s’est inscrit dans la continuité de la politique menée par Bruno Le Maire, par exemple sur le combat pour la «souveraineté», ou le soutien au nucléaire. Il amène par ailleurs avec lui certaines pistes de réflexion, comme «l’amorce d’un travail parlementaire sur le “salaire décent”, une idée mise en œuvre par le groupe Michelin». Une chose est sûre, les premiers pas de l’élu de Haute-Savoie seront regardés avec attention par les ménages.



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