Brigitte Bardot réclame la libération du militant écologiste Paul Watson

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L’actrice est sortie de sa réserve pour demander au président de la République de prendre « prendre la défense» du militant engagé dans la protection des baleines.

« S’il est extradé au Japon, il est mort », alerte Brigitte Bardot. La légende du cinéma français, toujours aussi engagée pour la cause animale, a réclamé jeudi 8 août, la libération du militant écologiste américano-canadien Paul Watson, arrêté il y a plus de deux semaines au Groenland et dont le Japon demande l’extradition.

« C’est un type extraordinaire, un héros qui a passé sa vie à défendre les baleines contre les Japonais, contre les harpons japonais », a-t-elle déclaré dans une rare interview téléphonique accordée à la chaîne LCI. L’actrice a aussi dévoilé plus tôt dans la journée une lettre à la première ministre danoise l’appelant à « ne pas choisir le camp des fossoyeurs des océans ».

Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, le militant de 73 ans a été arrêté le 22 juillet par les autorités danoises à Nuuk, au Groenland. Il était venu se ravitailler en carburant en vue « d’intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord.

Cette arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique. La présidence française a demandé aux autorités danoises de ne pas l’extrader.

« Sauver la vie de cet homme »

« Ce n’est pas Paul qui enfreint la loi, ce sont ces trois pays qui enfreignent la loi», a lancé Brigitte Bardot en évoquant le Japon, la Norvège et l’Islande, les derniers à pratiquer encore la chasse commerciale à la baleine. «Il faut quelqu’un de puissant qui puisse sauver la vie de cet homme», estime-t-elle.  « C’est une erreur judiciaire épouvantable et cela me rend malade », a-t-elle ajouté.

Tout en regrettant qu’Emmanuel Macron n’ait « rien fait » pour les animaux après leur entretien à l’Élysée en 2018, Brigitte Bardot a toutefois dit espérer qu’il « va prendre la défense de Paul ».

Dans la même interview, l’actrice a redit sa déception envers Emmanuel Macron, et son soutien à Marine Le Pen « depuis des années ». La droite « a été remplacée par ce qu’on appelle l’extrême droite », a-t-elle dit, jugeant que « le mot d’extrême est superflu ».

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