Branle-bas de combat chez Intel : report des usines en Europe

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Les grandes manœuvres ont commencé pour Intel, qui cherche à redresser la barre de ses finances mal en point. Report de l’ouverture de deux usines européennes, autonomie de l’activité de fonderie, et une pluie de subventions du gouvernement américain : c’est la recette de Pat Gelsinger, le CEO du géant des semi-conducteurs, pour sortir de la panade.

Intel n’est pas au meilleur de sa forme. Après l’annonce de mauvais résultats, le groupe américain a dû se séparer de 15 % de ses effectifs, soit 15 000 emplois dans le monde. Depuis, tout est sur la table pour sauver le soldat Intel, et les premières décisions ont été annoncées par Pat Gelsinger, le CEO de l’entreprise depuis trois ans.

Coup dur en Allemagne et en Pologne

Intel reporte de deux ans ses projets d’usines de production de semi-conducteurs en Allemagne et en Pologne, « en anticipant la demande du marché ». Ces deux lignes de production auraient dû démarrer en 2027. Un coup dur pour les deux pays, notamment pour l’Allemagne qui a aligné les euros pour attirer l’entreprise sur ses terres : quasiment 10 milliards d’euros, soit un tiers de l’investissement global.

L’Allemagne a tout de même un joli lot de consolation avec l’usine de TSMC dont la construction a débuté en août dernier. Et puis ces 10 milliards ne sont pas perdus : le budget fédéral en souffrance devrait en bénéficier. Tout de même, c’est une grande déception outre-Rhin qui comptait sur l’activité économique générée par ce projet de grande ampleur : la première phase du chantier doit en effet employer 7 000 personnes. En bout de ligne, l’unité fera travailler 3 000 salariés.

Aux États-Unis en revanche, Intel poursuit la construction de nouvelles usines en Arizona, dans l’Oregon, au Nouveau Mexique et dans l’Ohio. L’entreprise a reçu 3 milliards de dollars dans le cadre du CHIPS and Science Act, une initiative de l’administration Biden pour accélérer l’implantation de lignes de production de semi-conducteurs sur le territoire.

Autre décision importante : l’activité de fonderie (autrement dit les usines) va gagner en autonomie. La grande idée de Pat Gelsinger est d’ouvrir en grand les portes des sites de production d’Intel à la concurrence afin qu’elle puisse y fabriquer ses puces. « Pour poursuivre nos progrès, nous prévoyons de faire d’Intel Foundry une filiale indépendante au sein d’Intel », explique le CEO.

« Cette structure de gouvernance complétera le processus que nous avons initié plus tôt cette année lorsque nous avons séparé les résultats financiers et les rapports financiers d’Intel Foundry et d’Intel Products », ajoute-t-il. Cette séparation des activités donnera au groupe une plus grande flexibilité pour « évaluer des sources de financement indépendantes », l’idée étant de « maximiser la croissance » de chaque entité, et aussi d’augmenter « la création de valeur pour les actionnaires ». On n’y échappe pas !

La fonderie pourrait même devenir totalement indépendante et être cotée en Bourse à part, d’après la rumeur. Pour le reste, Pat Gelsinger mise sur l’architecture x86 afin d’en « maximiser la valeur », ce qui inclut un travail de développement pour les puces IA. Amazon Web Services (AWS) et Intel ont d’ailleurs annoncé un partenariat pour des puces IA.

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Source :

Intel



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