C’est une directive européenne datant de 2019 et qui a eu des effets sur l’activité de certaines associations caritatives bien avant son application le 3 juillet dernier. Pour lutter contre la pollution plastique, les bouchons de bouteille et brique doivent être attachés au goulot. Selon la Commission européenne, ils représentent 7 % des déchets plastiques retrouvés sur les plages. Une mesure environnementale louable mais un manque à gagner pour les associations qui les récupéraient depuis des années pour financer des projets solidaires. La tonne de plastique vaut environ 300 euros.
Comme beaucoup d’industriels ont anticipé l’application de cette directive, cela fait un an que l’association Solidarité Bouchons 31, qui finance des équipements pour les personnes handicapées en collectant et revendant le plastique, voit son activité dégringoler. « Avec le Covid, nous avions déjà observé une baisse de 40 % de nos collectes car les gens avaient moins d’occasions de nous les déposer mais cette directive européenne a accentué le phénomène, raconte Danielle Huc, présidente de l’association. Évidemment, cette mesure est bonne pour l’environnement mais elle impacte nos finances. Alors je sensibilise les gens au fait d’arracher les bouchons de leur goulot pour continuer à nous les donner… »
Autre solution pour Solidarité Bouchons 31 qui réalisait un chargement de 13 tonnes tous les trimestres habituellement mais n’en a effectué que deux l’an dernier et un seul cette année : diversifier son activité en collectant les bouchons de liège, dont la tonne est vendue 650 euros. Elle démarche donc désormais également les restaurants et caves à vin de l’agglomération toulousaine pour pénétrer ce nouveau marché.
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