Bombay Sapphire : les secrets d’un des gins les plus vendus au monde

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Bombay Sapphire est l’un des gins les plus vendus au monde
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Nous nous sommes rendus dans la distillerie de Laverstoke, à une heure de route de Londres, pour percer les secrets de la mystérieuse bouteille bleue : Bombay Sapphire, le gin le plus vendu au monde.

Lorsque l’on rentre dans un bar, c’est souvent elle que l’on remarque en premier. Il faut dire qu’avec une pareille robe bleue, elle ne peut pas passer inaperçue. Aux côtés des autres flacons transparents, le bleu magnétique du gin Bombay Sapphire happe instantanément notre regard. Ce choix n’est pas le fruit du hasard : la couleur de la bouteille tout comme le nom de la marque, ont été choisis en hommage à l’étoile de Bombay, un saphir de 182,5 carats originaire du Sri Lanka. Un contenant à l’apparence luxueuse, qui jouit aujourd’hui d’une renommée mondiale : ce gin distillé dans un petit village du Hampshire, au cœur d’une campagne anglaise semblable à celle que peignait Beatrix Potter, est désormais commercialisé à travers près de 160 pays. Un succès commercial que la marque doit à un choix d’aromates triés sur le volet et à une technique de distillation au secret bien gardé…

La quintessence des botaniques

Anne Brock, maître distillatrice de Bombay Sapphire.
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Le gin est loin d’être un alcool blanc neutre. Son bouquet, tantôt citronné, floral et épicé, pourrait même être comparé à celui d’un parfum. Ce dernier est obtenu grâce à la distillation de botaniques, des plantes aromatiques riches en huiles essentielles à l’instar de l’indispensable baie de genièvre. Et ce qui fait la particularité du London dry gin de Bombay Sapphire, c’est précisément ce bouquet. Ni trop expressif, ni en retrait, on est frappé par sa douceur et son équilibre impeccable. Anne Brock, la maître distillatrice de la marque, nous a confié le secret de cette harmonie. «Je ne dirais pas que nos botaniques sont particulièrement rares. Notre assemblage est même assez classique», convient-elle. En effet, ici, pas d’excès de zèle, dix ingrédients seulement tous plus ou moins classiques pour un London dry gin : hormis la maniguette d’Afrique, une petite graine au parfum très complexe de cacao, gingembre et lavande, on retrouve les éléments traditionnels tels que la baie de genièvre, la racine d’angélique, les écorces de citrons, etc.

«Ce qui fait notre singularité, en revanche, c’est la façon dont nous sélectionnons et distillons ces ingrédients, poursuit l’experte. Notre maître botaniste Alessandro Garneri, un agronome de plus de 17 ans d’expérience, travaille directement avec les cultivateurs. Et pour sélectionner les plantes, il s’intéresse en premier lieu à la manière dont celles-ci sont cultivées et au terroir qui les fait naître». Un peu à l’image d’un vigneron qui recherche la plus belle expression d’un cépage, Alessandro Garneri s’efforce ainsi de sélectionner la quintessence de chaque botanique. «Des baies de genièvre récoltées à la main en Toscane, aux graines de coriandre marocaines, en passant par les citrons de Murcie pelés manuellement en Espagne, nos dix aromates certifiés durables apportent chacun leur caractère unique au gin», illustre la maître distillatrice. Mais plus encore que le choix des botaniques, c’est la manière dont leur parfum est capturé qui distingue Bombay Sapphire des autres gins.

Une distillation tout en douceur

Distillerie Laverstoke.
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À l’image de l’ancienne usine à billets de banque qu’elle hébergeait sous l’Empire britannique, la distillerie de Laverstoke fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Un rythme nécessaire pour alimenter tous ses marchés. Mais cela ne veut pas dire que le processus de distillation utilisé est industriel, bien au contraire. Plutôt que de faire bouillir les aromates dans l’alcool comme le font la plupart des maisons, ces derniers sont soigneusement placés dans des paniers en cuivre, en haut des alambics. Ainsi, lorsque les vapeurs d’alcool remontent, les parfums s’infusent délicatement, donnant naissance à un élixir plus doux, plus délié. Et dans le verre, la différence est notable : «C’est comme comparer un espresso avec un café filtre, illustre la maître distillatrice. L’un n’est pas meilleur que l’autre, il s’agit simplement de deux boissons différentes. Avec la méthode de distillation classique, dans laquelle les plantes aromatiques sont mises à bouillir avec l’alcool de base, on obtient un gin avec une texture plutôt grasse et des arômes intenses. Tandis qu’avec le processus d’infusion à la vapeur, le résultat est plus subtil et davantage porté sur la fraîcheur. Par exemple, à la place des arômes de confiture d’orange, on retrouve des notes d’agrumes frais». Un bouquet à la fois délicat et rafraîchissant, des qualités idéales pour préparer un gin tonic ou bien un French 75, un cocktail des plus grisants qui réunit deux de nos plus beaux savoir-faire : le gin anglais et le champagne. Voilà la véritable French Connection !

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