Alerte pour des milliers d’oiseaux. Des hirondelles et de martinets ont dû interrompre leur migration et ont dû se réfugier d’urgence près du lac de Constance (entre la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne), indiquent l’Association pour la protection de la nature du Bade-Wurtemberg et plusieurs médias allemands ce lundi et ce mardi.
En cause, le changement climatique qui provoque « davantage d’événements météorologiques extrêmes », comme des jours de pluie constante et une vague de froid qui empêche le vol des insectes, dont les oiseaux se nourrissent, indique l’association. L’Europe de l’Est a été balayée ces derniers jours par la tempête Boris, alimentée par une masse d’air polaire, durant laquelle de fortes pluies se sont abattues au sol et provoqué d’importantes inondations, tuant au moins 23 personnes.
En raison des conditions météorologiques, les oiseaux sont par ailleurs incapables de survoler les Alpes afin de rejoindre le Sahara, où ils prévoient d’hiverner. Conséquence : ils sont bloqués sur le lac de Constance, sans ressources.
Gare aux nids d’hirondelles
« En Autriche, des milliers d’hirondelles voyageant du nord au sud ont dû atterrir d’urgence en raison du changement soudain de temps, beaucoup d’entre elles mourant de faim et de froid », alerte déjà Rudi Apel, représentant des hirondelles de l’association.
La crainte de l’association de protection de la nature est grande, car « nourrir des hirondelles est une tâche laborieuse : cela demande beaucoup de temps, de nourriture et d’argent », précise l’association dans son bulletin dédié.
« Les hirondelles ne peuvent compenser un déclin important de leur population en quelques années que si elles disposent d’habitats, de lieux de nidification et de nourriture adéquats, en quantité suffisante et dans tous les domaines », indique-t-elle, ajoutant que « les mesures de protection du climat favorisent également la biodiversité ».
Pour éviter ou compenser des pertes, l’organisme appelle notamment les habitants de la région à ne pas supprimer les nids d’hirondelles – strictement protégés –, à pratiquer une agriculture respectueuse des insectes, voire à installer des nids d’hirondelles artificiels, « car la progéniture de cette année aura besoin de son propre nid pour fonder une famille au printemps prochain ».
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