«Bleu et fier pour toujours» : Batum fait ses adieux à l'équipe de France de basket

«Il est désormais temps pour moi de refermer ce magnifique chapitre et de passer le relais à la nouvelle génération». À 35 ans et après 177 sélections, Nicolas Batum tire officiellement un trait sur l’équipe de France de basket. La nouvelle ne surprendra personne, il l’avait déjà dit. Mais c’est désormais écrit noir sur blanc via les réseaux sociaux. L’histoire retiendra qu’il a disputé son dernier match en Bleu face aux États-Unis, à Bercy, lors de la finale du tournoi olympique. Deuxième médaille d’argent de suite aux Jeux pour «Batman». «Été 2004, Championnat d’Europe cadets en Grèce, ma première compétition en Équipe de France (une épopée de dingue avec la « meilleure génération » 88-89). 20 ans de ma vie avec ce maillot bleu. De ma première sélection sénior face à l’Autriche à la dernière contre Team USA en passant par ma 100e avec ce maillot rouge», se souvient le joueur des L.A. Clippers.

Et d’ajouter : «Porter le maillot de l’Équipe de France est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma carrière, j’en serai éternellement reconnaissant. Merci à tous mes coéquipiers pour ces souvenirs à vie, merci à tous les staffs avec qui l’on a travaillé chaque été, merci à Vincent». Il est ici question de Vincent Collet, le désormais ex-sélectionneur de l’équipe de France, qui l’a lancé dans le grand bain avec les Tricolores mais aussi chez les pros, au Mans.

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Moment de grâce à Tokyo

«Merci à vous tous pour le soutien sans faille et l’amour que vous m’avez toujours donné. On a connu des hauts et des bas, des très hauts et très bas, mais vous avez été toujours là. Je suis fier d’avoir contribué à écrire une partie de l’histoire du basket français. Place maintenant aux jeunes, l’Équipe de France est entre de bonnes mains et je sais que ce maillot va continuer de briller. Bleu et fier pour toujours», conclut Batum, sur les réseaux sociaux.

Nicolas Batum, c’est 1783 points en Bleu, 665 rebonds, 357 passes décisives, 219 interceptions et 211 tirs primés. C’est aussi 126 contres, dont celui qui avait permis à la France, à la dernière seconde, d’écarter la Slovénie en demi-finale des Jeux olympiques de Tokyo. Moment d’histoire. Passé par le MSB, Portland, Nancy, Charlotte, les Clippers et Philadelphie en club, le natif de Lisieux a décroché sept médailles avec les A, dont deux en argent aux JO, on l’a dit, mais aussi le titre européen en 2013, deux autres médailles à l’Euro (argent en 2011 et bronze en 2015) et deux fois le bronze à la Coupe du monde (2014 et 2019). Un pilier de la sélection, facilitateur extraordinaire, défenseur brillant. Rappelons qu’un autre monument tire sa révérence cet été, Nando De Colo. Le futur de la sélection paraît brillant, mais le futur sélectionneur aura du boulot pour faire oublier ces deux tauliers.