Birmanie : le bilan des inondations grimpe à 113 morts et 64 disparus

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Le bilan humain s’alourdit encore en Birmanie. Les inondations provoquées par le typhon Yagi ont fait plus de 113 morts et provoqué le déplacement de plus de 320 000 personnes, a annoncé dimanche la junte.

« À travers le pays, 113 personnes sont mortes, 64 sont portées disparues et 14 sont blessées », a déclaré le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, précisant que « plus de 320 000 personnes, soit 78 000 foyers, ont été évacuées dans des camps de secours temporaires ».

Selon les chiffres officiels, les inondations et les glissements de terrain ont tué près de 350 personnes en Birmanie, au Viêt Nam, au Laos et en Thaïlande à la suite du typhon Yagi, qui a frappé la région le week-end dernier.

Le bilan établi vendredi soir par les autorités fait état de 74 morts et 89 disparus, a indiqué le Global New Light of Myanmar. Le précédent était de 33 morts et de plus de 235 000 personnes contraintes de quitter leur domicile.

Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent, selon le journal, qui ajoute que les inondations ont détruit plus de 65 000 maisons et cinq barrages.

Plus de téléphone ni d’Internet dans certaines régions

Des pans entiers de terres agricoles ont été inondés dans le centre du pays, notamment autour de la capitale Naypyidaw et des glissements de terrain signalés dans les régions montagneuses.

Les routes et les ponts étant endommagés et des lignes téléphoniques et Internet coupées, il est difficile de réunir des informations sur la situation.

Les rivières Sittaung et Bago, qui traversent le centre et le sud du pays, étaient toutes deux encore au-dessus des niveaux dangereux dimanche, selon les médias d’État, mais les niveaux d’eau devraient baisser dans les jours à venir.

Les autorités du pays ont ouvert 82 camps afin d’héberger les personnes qui ont dû quitter leur domicile, selon les médias d’État.

Le bureau météorologique thaïlandais a mis en garde dimanche contre de nouvelles précipitations abondantes dans les provinces situées le long du Mékong.

Une rare demande d’aide internationale

Cette catastrophe aggrave encore la misère en Birmanie, qui a basculé dans une crise humanitaire, sécuritaire et politique depuis le coup d’État de février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi. Plus de 2,7 millions d’habitants ont été obligés de quitter leur maison en raison du conflit civil en cours.

Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a demandé samedi de l’aide internationale pour faire face à ces inondations, une démarche rare, le pouvoir ayant déjà entravé l’aide humanitaire en provenance de l’étranger par le passé.

Mi-juin 2023, il a suspendu les autorisations de déplacement de membres d’ONG qui tentaient de venir en aide à environ un million de victimes du cyclone Mocha, dans l’ouest du pays. Les Nations unies avaient alors dénoncé une décision « incompréhensible ».

Samedi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA) en Birmanie et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont déclaré à l’AFP ne pas être en mesure, pour le moment, de faire des commentaires au sujet de la demande de la junte.

Shanghai menacé

Dimanche, le typhon Bebinca s’est approché dimanche de la côte orientale très densément peuplée de la Chine et de la mégapole Shanghai, où les autorités ont mis en garde la population contre des pluies potentiellement « torrentielles ».

Il doit toucher terre et notamment atteindre Shanghai, la capitale économique chinoise, entre dimanche soir et lundi matin, selon le ministère de la Gestion des catastrophes.

Les scientifiques affirment que le changement climatique rend la mousson, qui s’abat sur l’Asie du Sud-Est de juin à septembre, encore plus forte et plus irrégulière.

Selon une étude publiée en juillet, en raison du changement climatique, les typhons se forment plus près des côtes, s’intensifient plus rapidement et restent plus longtemps au-dessus des terres.



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