Bière, sodas, chips… l’Euro 2024 de football n’a pas dopé la consommation des produits dits de « supporteurs »

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Bière, sodas, chips, pizzas… le menu des supporteurs de football réunis devant l’écran pour encourager leur équipe favorite ne laisse guère de place au suspense. Contrairement à l’issue des matchs. A chaque grand rendez-vous du ballon rond, les experts scrutent donc les mêmes rayons dans les magasins pour évaluer les performances commerciales des marques. Le verdict de l’Euro 2024, élaboré par l’institut Circana, tombé jeudi 25 juillet, est en demi-teinte, à l’image de la performance de l’équipe de France.

Globalement, la compétition, qui s’est déroulée du 14 juin au 14 juillet, n’a pas dopé la consommation sur cette période. Le chiffre d’affaires de ces catégories de produits, dits de « supporteurs », est en baisse de 3,6 % par rapport à la même période de 2023, où aucun évènement de cette importance n’était à signaler.

Un bilan décevant selon Circana, qui nuance toutefois le propos en fonction des catégories. La plus grosse claque a été prise par les sodas et boissons gazeuses, en chute de 8,9 %, suivis des bières et panachés, à – 5 %. En revanche, les pizzas et snacks chauds progressent de 9,8 % sur la durée de l’évènement. Les produits apéritifs étant, quant à eux, plutôt stables.

La météo a joué les trouble-fête

Sans surprise, des pics de vente dans la distribution ont été observés à chaque match de l’équipe de France, en allant crescendo jusqu’au 9 juillet, date de la défaite des Bleus en demi-finale. Ce jour-là, bières et panachés ont coulé à flots. Les supporteurs étaient donc bien au rendez-vous. Mais l’engouement a sûrement été refroidi par la situation politique, sur fond de dissolution et d’élections surprises. Surtout, la météo a joué les trouble-fête. Le temps pluvieux et frais pour la saison sur une bonne partie du territoire explique largement la contre-performance des boissons et, à l’inverse, le succès des pizzas et autres snacks chauds.

L’Euro 2024 n’a donc pas contribué à redonner des vitamines à la consommation. Sa performance s’inscrit dans la lignée d’un premier semestre où le chiffre d’affaires de la grande distribution a calé. Circana estime qu’il n’a progressé que de 0,1 % par rapport à la même période de 2023. Quant aux volumes de produits de grande consommation écoulés, ils continuent à fléchir, en retrait de 1,6 % sur un an.

Fait marquant, toutefois, un mouvement de léger recul des prix a commencé à se faire sentir à partir de mai. Le mouvement se confirme et même s’accentue en début du second semestre, puisque les prix ont régressé, en juillet, sur un an, de 0,9 % sur l’ensemble des rayons des magasins et de 0,6 % pour les seuls produits alimentaires, selon Circana. « A noter que si l’heure est à la déflation, les tensions résiduelles sur certaines matières premières agricoles sont très lisibles sur le prix de quelques produits comme l’huile d’olive, les tablettes et poudres chocolatées ou le jus d’orange », souligne Emily Mayer, directrice de Circana, qui précise que l’inflation sur les produits de grande consommation reste à 20,5 % depuis le début de la vague de hausse des prix. Les enseignes de grande distribution misent maintenant sur l’arrivée d’une météo estivale et peut-être sur un effet Jeux olympiques pour relancer la consommation.

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