Belgique : un écrivain accusé d’antisémitisme après une chronique sur le Proche-Orient

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Herman Brusselmans, écrivain parmi les plus lus en Belgique, s’est attiré les foudres après une chronique dans laquelle il a exprimé sa colère face au grand nombre de civils morts à Gaza. Dans son texte, présenté comme satirique, il s’est mis dans la peau d’un Palestinien et a imaginé en représailles vouloir poignarder des juifs.

Évoquant la guerre dans la bande de Gaza, il s’en est pris avec des mots crus à l’armée israélienne et à Benyamin Netanyahou avant de se mettre dans la peau d’un Palestinien, assistant à une scène où son propre fils hurlerait en voyant sa mère – sa compagne – gisant sous les décombres d’un bâtiment détruit.

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Et là « je deviens tellement furieux que j’ai envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque juif que je rencontre », a-t-il écrit dans sa chronique parue ce dimanche dans le magazine flamand Humo. Et d’ajouter : « Bien sûr, il faut toujours se dire que tous les juifs ne sont pas des salauds meurtriers. »

« Une dizaine de signalements »

Ces mots ont été vivement condamnés. L’Association juive européenne (EJA) tout comme l’Unia (l’organisme belge de lutte contre les discriminations) ont fait part leur intention de porter plainte, après avoir reçu « une dizaine de signalements » d’associations ou citoyens choqués par ces écrits.

 

Pour l’EJA, cela revient à « ouvertement inciter au meurtre » de juifs. L’organisation basée à Bruxelles a demandé des excuses au magazine Humo, et la « suspension immédiate » du chroniqueur. « Ce type de propos ne fait qu’alimenter le climat ambiant hostile aux juifs », a déclaré Anne Salmon, porte-parole d’Unia.

« Je suis contre toute forme de violence »

Herman Brusselmans, connu pour son style provocateur, a quant à lui réfuté tout antisémitisme et toute incitation au meurtre ou à la haine. « Je suis contre toute forme de violence (…) Osons l’exagération, l’ironie et même le sarcasme », a-t-il réagi ce mercredi sur son compte Instagram.

La direction de Humo l’a défendu, assurant que ses propos relevaient d’ « une chronique satirique, et non d’un article journalistique ou d’une interview ».

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