Batur, Bromo, Rinjani… Quel sommet de volcan choisir pour une ascension en Indonésie ?

Partager


Accessibles ou exigeants, vénérés ou crains, colériques ou flegmatiques, les volcans indonésiens font partie intégrante de la culture locale. Tour d’horizon des différentes options.

L’Indonésie, avec ses innombrables volcans, offre une multitude de possibilités aux amateurs de randonnée et d’ascension. Chacun de ces sommets propose une aventure singulière et mémorable ? Parmi les plus célèbres, le mont Batur à Bali, le Mont Bromo à Java, et le mont Rinjani sur l’île de Lombok attirent chaque année des milliers de visiteurs en quête d’aventure. Mais quel sommet choisir selon ses attentes ?

À Bali, monts sacrés

Le mont Agung domine tout l’est de l’île de Bali du haut de ses 3142 mètres.
Oleg Breslavtsev / stock.adobe.com

  

Volcanique par essence et par naissance, Bali n’est pas avare en sommets à grimper. À commencer par le mont Batur, le plus fréquenté, où les voyageurs attendent chaque jour le lever du soleil. Quand le ciel est dégagé, la vue à 1717 mètres d’altitude sur la caldeira est saisissante. L’ascension ne présente aucune difficulté technique et il faudra compter environ deux heures au départ d’Air Panas et du temple Jati (un peu moins pour la descente, faisable à vélo). Soyez prévenus : une véritable mafia locale n’hésite pas à agresser et à racketter les touristes qui monteraient sans guide.

Envie de challenge ? Direction le mont Agung qui domine tout l’est de l’île du haut de ses 3142 mètres. Considéré par les Balinais comme le fils du volcan Semeru de Java, il est autant respecté que craint. Pour cause, le 8 mars 1963, le jour de la fête de l’Eka Dasa Rudra, qui n’a lieu qu’une fois par siècle, Agung entra dans une colère noire. Un mystère inexpliqué… Pour atteindre son sommet, deux voies principales peuvent être empruntées : l’une depuis le temple de Besakih, l’autre de Selat (celui que nous vous recommandons). Entraînement nécessaire et accompagnement par un guide obligatoire, certains sentiers étant invisibles la nuit.

À Lombok, volcan glaciaire

Le Rinjani est aujourd’hui le point d’orgue d’un parc national établi sur ses pentes et labellisé Géoparc par l’Unesco.
amthinkin / stock.adobe.com

  

Du haut de ses 3726 mètres, le Rinjani est le deuxième plus haut sommet d’Indonésie. Après son explosion géante en 1257, le volcan a entraîné une période glaciaire de plusieurs années. Il est aujourd’hui le point d’orgue d’un parc national établi sur ses pentes et labellisé Géoparc par l’Unesco. Si le panorama sur les îles Gili depuis son sommet est formidable, s’y hisser au prix d’une ascension éprouvante de deux ou trois jours n’est officiellement plus possible depuis que le tremblement de terre de 2018 a emporté une partie des chemins. Des guides pourront toutefois vous emmener jusqu’à la crête de la caldeira, au fond de laquelle se niche le lac bleu de Segara Anak. Là-haut, on bivouaque pour une nuit pour découvrir, à l’aube, la silhouette du Rinjani avant qu’il ne replonge dans les nuages.

À Sumatra, l’assaut du plus haut

Le mont Kerinci, le plus haut volcan d’Indonésie avec ses 3805 mètres d’altitude.
Diego Calvi / DiegoCalvi – stock.adobe.com

Cette grande île au sud de la péninsule malaise abrite le mont Kerinci, le plus haut volcan d’Indonésie avec ses 3805 mètres d’altitude. Comptez deux jours de trek pour atteindre son sommet, à travers l’épaisse forêt du parc national éponyme, où évoluent plusieurs espèces de grands mammifères comme le rhinocéros et le tigre de Sumatra. Même s’il est rare de les apercevoir, de nombreuses plantes endémiques, des primates et des oiseaux rares viennent ponctuer l’ascension, réservée aux bons marcheurs. Les efforts sont récompensés par un panorama XXL puisque le Kerinci domine sept autres pics et une quinzaine de lacs d’altitude, dont le Gunung Tujuh, le plus haut d’Asie du Sud-Est (1996 mètres). Bien qu’il soit l’un des volcans les plus actifs du pays, ses éruptions sont peu violentes et généralement sans gravité.

À Java, sulfureux cratères

Culminant à 2329 mètres à l’est de l’île de Java, le Bromo est l’un des sommets les plus accessibles.
Satoriphotos / stock.adobe.com

  

Sur cette île située entre Bali et Sumatra, les voyageurs n’ont que l’embarras du choix ! Culminant à 2329 mètres à l’est de l’île de Java, le Bromo est l’un des sommets les plus accessibles. Une marche d’une vingtaine de minutes, puis une ascension de 253 marches suffisent pour atteindre le bord du cratère, avec une vue sublime sur la caldeira du Tengger et le volcan Semeru. Gravir ce dernier est en revanche un véritable défi. Un trek exigeant de deux jours à travers une végétation luxuriante et des expulsions de cendres toutes les 20 minutes. Sur le toit de Java, à 3676 mètres, on sent les vibrations discontinues de la terre… Attestation médicale exigée, guides et porteurs obligatoires.

À une trentaine de kilomètres de Yogyakarta, le colérique Merapi est quant à lui l’un des plus actifs d’Indonésie avec un total de 49 éruptions entre 1548 et 2010. L’ascension de cette « montagne de feu », au départ du village de Selo, est réservée aux grimpeurs expérimentés : dénivelé important, fumerolles et vents glaciaux en font renoncer beaucoup.

Pour un spectacle dantesque sans difficulté technique, direction le Kawah Ijen, à l’extrémité orientale de l’île. Il est d’usage d’entamer cette ascension de 4 km (environ 1h30), au départ du camp de base Paltuding, de nuit, pour observer les célèbres flammes bleues. Au sommet, à 2386 mètres d’altitude, on assiste au ballet des porteurs de soufre qui extraient le minerai des profondeurs du cratère. La vue sur le plus grand lac acide au monde, d’un bleu turquoise éclatant, est inoubliable. Attention à bien se munir d’un masque de protection, un foulard ne sera pas suffisant en cas d’émanations importantes.

À Florès, douceur arc-en-ciel

Kelimutu, le volcan le plus vénéré de l’île de Florès.
Adel / stock.adobe.com

Dans l’archipel des îles de la Sonde, l’aventure commence au départ du village de Moni, joli bourg entouré de rizières et de cascades. Une halte bienfaisante avant d’entamer l’ascension du Kelimutu, le volcan le plus vénéré de l’île. Seules 30 minutes de marche suffisent pour rejoindre le sommet, faisant de cette randonnée l’une des plus faciles d’Indonésie. À 1 639 mètres d’altitude, le Tiwu Ata Mbupu, le Tiwu Nuwa Muri Koo Fai et le Tiwu Ata Polo se dévoilent. Ces trois lacs à la composition chimique variables oscillent du turquoise au noir en passant par le rouge vif. Véritables emblèmes de Florès, ils seraient, selon les croyances locales, la dernière demeure des âmes humaines.

 »
data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js »
>



#Batur #Bromo #Rinjani #Quel #sommet #volcan #choisir #pour #une #ascension #Indonésie

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut