Le 14 mars approche, dernier délai pour formuler vos vœux sur Parcoursup. Vous n’êtes pas le seul à avoir la pression. De leur côté, les formations se mettent en ordre de marche. Bientôt, elles recevront des milliers de dossiers de candidatures.
Aux mauvaises langues qui diront que toutes les écoles de commerce se ressemblent : c’est vrai, mais en partie seulement. Chacune peut avoir sa propre coloration sur certains domaines, attacher plus d’importance à certaines matières. Et certaines sont aussi bien plus sélectives que d’autres.
Votre dossier à la loupe
À l’Iéseg Business School, à Paris et Lille, on insiste sur l’importance de l’anglais. « Il est impératif d’avoir un niveau solide et d’être capable de s’exprimer », insiste Céline Verdrière, directrice du recrutement France de l’Iéseg. Pour cause, tous les enseignements de son bachelor se feront en anglais.
Elle insiste aussi sur la forte appétence attendue pour les sujets économiques, ce qui, pour une business school, n’est pas dénué de sens. Mais attention, « il ne faut pas être allergique aux mathématiques et aux statistiques non plus, partie non négligeable de nos programmes », souligne Céline Verdrière. Avoir pris la spécialité maths en terminale n’est pas nécessaire, mais si vous avez lâché la matière dès la classe de seconde, ce sera plus compliqué.
De bonnes notes mais pas que
À l’EM Normandie – Le Havre, Caen et Paris – on regarde aussi les notes. « Les matières phares ? Les sciences économiques et sociales, l’anglais, l’histoire-géographie, le français », liste Carine Guibbani, directrice des admissions. Mais si une note très basse peut être rédhibitoire, ce n’est pas ce qui compte le plus. Une attention est portée aux appréciations des professeurs et à la progression. « Cet aspect-là est précieux car il donne une indication du niveau de sérieux et de la ténacité d’un élève », estime Carine Guibbani.
Un bachelor peut être accessible via un concours commun. C’est le cas pour Rennes School of Business, membre du concours Ecricome avec deux autres écoles (Kedge BS et EM Strasbourg). Cela vous prendra un vœu ainsi qu’un sous-vœu par établissement. À la procédure d’admission classique s’ajoute un test de logique. « Vous pouvez déjà le passer en ligne, et ce, plusieurs fois. Seule la meilleure note sera retenue par Parcoursup », précise Marine Huron-Grillot, chargée des admissions en bachelor à Rennes SB.
La difficulté ne réside pas tant dans les questions que dans le déroulement. « Tout est chronométré, il faut aller vite. Mais avec un peu d’entraînement, vous acquerrez les bons réflexes », garantit-elle.
Temps des oraux
Passé ce temps d’épluchage académique vient celui des entretiens oraux. Toutes les écoles le prévoient et c’est souvent là que les choses se jouent. « Nous voulons savoir qui vous êtes et si vous vous sentirez bien avec nous », rassure la directrice des admissions d’EM Normandie.
Au menu, deux entretiens : l’un d’anglais, l’autre de motivation. Puisque tout y est fait en anglais, l’Iéseg combine les deux oraux en un. « Si je devais en résumer l’objet à une question, ce serait « Pourquoi êtes vous là ? » », explique Céline Verdrière. À savoir, pourquoi une école de management ? Mais aussi, pourquoi l’Iéseg en particulier et pourquoi ce cursus en trois ans ?
« Les candidats à notre Programme grande école en cinq ans sont assez sûrs de leur orientation. Pour les bachelors, c’est plus subtil. Il s’agit de comprendre pour quoi ils préfèrent un cursus court, comment ils imaginent la suite », décrypte la directrice du recrutement France de l’Iéseg. Dans le cas du concours Ecricome, les notes obtenues au test écrit et à l’oral d’anglais vaudront pour toutes les formations. En revanche, l’entretien de motivation sera propre à chacune.
De manière générale, seuls les admissibles – ceux qui ont franchi l’étape du dossier – passent les entretiens. À l’EM Normandie, tous les candidats qui le souhaitent seront reçus. « On ne voudrait pas passer à côté d’un super profil. Il y a des étudiants moins scolaires que d’autres qui, une fois chez nous, révèlent tout leur potentiel », justifie Carine Guibbani.
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