Azerbaïdjan : un Français condamné à trois ans de prison pour un graffiti, Paris dénonce un traitement « discriminatoire »

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La situation se tend entre Paris et Bakou. La France a protesté jeudi contre la condamnation à trois ans de prison d’un de ses ressortissants par un tribunal azerbaïdjanais « pour un graffiti dans le métro », dénonçant un « traitement arbitraire et ouvertement discriminatoire », dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« Théo Clerc a été condamné le 10 septembre par un tribunal azerbaïdjanais à trois ans de détention pour un graffiti dans le métro alors que ses deux co-accusés, exactement pour les mêmes faits, titulaires d’une autre nationalité, ont été condamnés à une simple amende », a déploré le porte-parole du ministère. Les autorités azerbaïdjanaises n’avaient pas réagi jeudi après-midi à ces accusations.

Un autre Français, Martin Ryan, est actuellement détenu en Azerbaïdjan, accusé d’espionnage. En avril dernier, le ministère des Affaires étrangères avait « catégoriquement » réitéré son « rejet des allégations présentées par l’Azerbaïdjan pour justifier ses agissements hostiles à notre égard ».

Tensions bilatérales

L’Azerbaïdjan a immédiatement rejeté des critiques « inacceptables » et « infondées » de la France. La porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Aïkhan Hajizad, a répondu dans un communiqué en critiquant « la politique néocoloniale, les activités racistes, discriminatoires et islamophobes et les restrictions des droits humains de la France ».

« Le verdict rendu par le tribunal est illégitime et excessivement sévère, particulièrement à l’encontre du citoyen français, et fera l’objet d’un appel », a déclaré de son côté à l’AFP leur avocat Eltchin Sadigov, qui s’exprimait en russe.

La semaine dernière, le Quai d’Orsay avait rendu publiques de nouvelles recommandations aux ressortissants français, leur déconseillant de se rendre en Azerbaïdjan, « sauf raison impérative ». Il avait pointé du doigt « un risque d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable ». Bakou avait condamné via le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères Ayxan Hacizada cet avertissement, dénonçant « des allégations infondées ». Il avait aussi jugé que la France exprimait ainsi son intention de « détériorer davantage ses relations avec l’Azerbaïdjan ».

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Les relations bilatérales sont tendues depuis des mois. L’Azerbaïdjan reproche à la France d’être une alliée majeure de l’Arménie, qui a soutenu pendant trois décennies des séparatistes dans la région disputée du Haut-Karabakh, finalement entièrement reconquise par l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023. Paris, pour sa part, a accusé Bakou de chercher à s’ingérer dans la politique intérieure française, en particulier pendant la crise en Nouvelle-Calédonie, un territoire d’outre-mer secoué depuis mai par un mouvement de révolte meurtrier.



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