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Avec « Such Brave Girls », sur Canal+, l’actrice Kat Sadler signe une comédie grinçante et scabreuse

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CANAL+ – MERCREDI 3 JUILLET À 22 H 10 – SÉRIE

Quadragénaire fauchée, mère célibataire depuis que son mari l’a quittée dix ans plus tôt, Deb (Louise Brealey) a deux filles qu’elle ne peut plus voir en peinture. L’une, Josie, s’interroge sur sa sexualité et enchaîne les séjours en hôpital psychiatrique. L’autre, Billie, perd son temps à essayer de retenir un garçon qui ne veut pas d’elle. Toutes les deux ont dépassé l’âge d’habiter chez leur mère mais n’ont pas d’autre horizon que des petits boulots mal payés et une estime de soi au ras des pâquerettes.

Quand Deb se trouve un petit ami prévenant (malgré une radinerie suspecte) et surtout propriétaire d’une « immense baraque », elle sent le vent tourner. Encore faut-il que Josie et Billie se tiennent à carreau et ne le fassent pas fuir.

C’est pour exorciser une santé mentale fragile que l’actrice et scénariste britannique Kat Sadler a écrit Such Brave Girls, désignée meilleure comédie à la dernière cérémonie des Bafta, et d’ores et déjà renouvelée pour une deuxième saison. Après avoir confié à sa sœur qu’elle avait fait plusieurs tentatives de suicide, celle-ci lui a à son tour avoué avoir de gros problèmes d’argent. Foutu pour foutu, Kat Sadler a embarqué Lizzie Davidson dans l’aventure, et ce sont les deux jeunes femmes qui tiennent à l’écran les rôles de Josie et Billie.

Dialogues outranciers

Dans la famille des « Messy Millennial Women » (littéralement « les jeunes femmes troublées » ou « désordonnées »), ces personnages théorisés par un article du Guardian en 2022 et qui ont depuis une dizaine d’années envahi la fiction autobiographique britannique, il est difficile de trouver plus antipathique que ces deux-là. Le terrain a beau avoir été bien déblayé par Lena Dunham (Girls), Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Aisling Bea (This Way Up), Josie et Billie en rajoutent une couche dans le déboulonnage des stéréotypes féminins à l’écran.

Cela donne des scènes et des dialogues volontiers outranciers, mais qui ne visent pas toujours juste. On en a vu d’autres, mais la scène du test de grossesse à base d’urine et de sperme est moyennement drôle. Pire, par certains aspects, notamment lorsqu’elle traite par-dessus la jambe des sujets sérieux − la drogue, une grossesse non désirée… −, la série frôle le sordide et met ses téléspectateurs à distance.

Au mieux, on trouvera que les mésaventures des trois femmes sont assez méritées, tant elles semblent mettre un point d’honneur à systématiquement prendre la mauvaise décision. C’est parfois tellement trop que les actrices elles-mêmes ont du mal à prendre tout ça au sérieux, en témoigne l’air renfrogné et autoritaire de Lizzie Davidson, qui force chaque émotion. Kat Sadler semble plus à son aise dans ce récit écrit à la première personne.

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