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Avec « Horizon. Une saga américaine, chapitre 1 », l’acteur et réalisateur Kevin Costner s’égare dans le Far West

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L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS

La persévérance avec laquelle Kevin Costner a pris en charge d’incarner l’une des dernières traditions du cinéma américain, à savoir le western, force la sympathie. On savait le genre essoré jusqu’à la dernière goutte, crépusculaire depuis son virage critique des années 1970, fantomatique depuis sa seconde vie à la télévision, mais l’acteur et réalisateur a su plus d’une fois jouer de sa stature pour le réactiver, d’abord avec Danse avec les loups (1990), puis Open Range (2003).

Lire la critique (en 2021) : Article réservé à nos abonnés Dans « Yellowstone », sur Salto, Kevin Costner remet son Stetson et sa chemise à carreaux

Vingt ans plus tard, il ne s’est plus trouvé un seul producteur à Hollywood pour remettre le pied à l’étrier. A l’instar d’un Francis Ford Coppola avec Megalopolis, et sur la foi de sa série à succès, Yellowstone, Kevin Costner a dû mettre la main à la poche, et hypothéquer ses biens – notamment sa propriété californienne – pour lancer un projet vieux de trente ans, la folle entreprise d’Horizon : une saga monumentale, bien partie pour revisiter l’histoire américaine en trois volets de trois heures, et pourquoi pas un quatrième si le public suit.

En 1863, une colonie de pionniers fraîchement installée dans la petite localité d’Horizon, au bord d’une rivière en Arizona, est décimée par le raid meurtrier d’une tribu apache défendant ses terres. Parmi les rares survivants, la veuve Frances (Sienna Miller) et sa fille Elizabeth tombent sous la coupe d’un jeune lieutenant de la cavalerie américaine, arrivée sur les lieux du massacre, alors qu’un groupe de chasseurs de primes se lance aux trousses des assaillants.

Relances artificielles

Le récit se déploie sur d’autres plans parallèles : ici, une caravane quitte le Kansas pour rejoindre les mêmes terres sinistrées, parmi les voyageurs de laquelle se trouve un couple d’Anglais délurés ; là, dans les montagnes enneigées, une femme (Jena Malone) tire sur son mari violent et s’évade avec son bébé, bientôt poursuivie par le clan familial. Le pistolero solitaire joué par Kevin Costner, Hayes Ellison, profond et taiseux, débarque enfin au bout d’une heure de récit, dans une ville du Wyoming, où il prend la défense d’une prostituée et du petit garçon sur lequel elle veille.

Le grand problème de ce premier chapitre est de ne jamais vraiment parvenir à faire tenir ensemble, sinon à raccorder, ses différentes pistes. Kevin Costner use du montage alterné pour confronter les points de vue, notamment entre autochtones et colons, mais il en abuse à force de faire du saute-mouton entre ses différents arcs narratifs, sans vraiment s’installer dans une scène (seule celle du massacre inaugural recouvre une dimension épique). Alors que le récit progresse ainsi, à coups de relances artificielles et minutées, le champ, lui, a trop tendance à délaisser les grands espaces pour se refermer sur les dialogues, et donc sur les têtes qui parlent.

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