« Aucune action concrète n’a été faite pour nous » : les sinistrés des crues de la Canche en colère

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Ce samedi matin, le Collectif du haut estuaire de Canche et de ses affluents (Checa) appelle à une manifestation qui passera devant la communauté d’agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais), la sous-préfecture, puis s’achèvera sur la grand-place. Quatre cents participants sont attendus.

Ils estiment que les travaux menés depuis les inondations de cet hiver sont insuffisants. Ils voient arriver les grandes marées des 19 et 20 septembre avec une grande inquiétude. Nathalie Caron et Xavier Richard, habitants d’Attin, ont vu leur maison inondée à quatre reprises. Elle est toujours inhabitable, ce qui les contraint à dormir dans leur camion. « À ce jour, les travaux promis n’ont pas été entrepris sur la commune, pestent-ils. Les élus de tous bords et de tous niveaux n’ont que de belles paroles mais aucune action concrète n’a été faite pour nous. »

Photos à l’appui, ils montrent le mauvais état de la porte à marée au niveau du Petit Quentovic, protectrice lors de ces grandes marées. « Elle est hors d’usage, s’angoissent-ils. Le devis s’élève à 4 000 euros mais nous n’avons reçu aucune réponse de la part de la communauté d’agglomération. Si l’eau passe, deux rues dont la nôtre seront encore noyées… L’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait pourtant demandé que tout soit remis en état en urgence. »

Les travaux devraient être achevés d’ici la fin de l’année

De leurs côtés, les services de l’agglomération indiquent que le marché de rétablissement des trois portes à marées est en cours d’attribution. Ils ont dévoilé la liste des actions menées début 2024 pour 1,3 million d’euros hors taxes. Parmi ceux-ci, la création d’un pont-cadre sous la D 146 à La Calotterie ou le confortement des levées de terre à La Madelaine-sous-Montreuil. Sont en cours ou achevés une partie des chantiers dits « structurants » rassemblant 21 opérations pour près de 4 millions d’euros hors taxes.

Ce calendrier a été établi avec les services de l’État, les communes et les associations. Seule, la création de sept barrages à Hubersent nécessite des informations complémentaires mineures et l’aménagement d’une levée de terre à Attin attend l’accord des services de l’État. Le tout devrait être achevé d’ici à la fin de l’année. « Ce sera peut-être trop tard… » souffle le couple, désemparé.



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