Arte et France Télévisions primées au Festival de la fiction de La Rochelle

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L’emploi du terme « fiction » dans la raison sociale de la manifestation trahit sa vocation. Il ne s’agit pas, à La Rochelle, de fédérer toutes les formes de l’imagination, du cinéma à la littérature, mais de réunir les professionnels de l’audiovisuel français qui se consacrent aux séries et à ce que l’on appelle téléfilm ou unitaire, et que l’on réunit, dans l’organigramme des diffuseurs d’audiovisuel, sous cette dénomination.

Ce qui n’empêche pas le Festival de la fiction, dont la 26e édition a eu lieu du 10 au 15 septembre, de déplacer le public, qui afflue dans les salles de cinéma de la ville pour voir les épisodes et longs-métrages que chaînes et plates-formes programmeront sur de plus petits écrans dans les mois à venir.

Conte cruel et burlesque

Cette circulation entre cinéma et télévision – même si le terme est chaque jour un peu plus obsolète – est devenue la règle. Lauréat du Prix de la réalisation pour son film Je ne me laisserai plus faire, bientôt diffusé par Arte, Gustave Kervern a reconnu, lors de la cérémonie de remise des prix : « Je viens du 7e art, je croyais que la télévision était le 32e, après la pyrogravure. » Je ne me laisserai plus faire, conte cruel et burlesque qui accompagne la virée vengeresse d’une retraitée et d’une aide de vie, mollement pourchassées par un duo de policiers névrotiques, affiche une distribution (Yolande Moreau, Laure Calamy, Raphaël Quenard, Anna Mouglalis) qu’envieraient bien des producteurs de cinéma.

Toujours pour Arte, le cinéaste Philippe Faucon a réalisé la minisérie Nismet, sans dévier de la manière singulière qui a toujours été la sienne. Nismet a été distinguée par le jury, présidé par le comédien Thierry Godard (Engrenages, Germinal) dans la catégorie 52 minutes. Hors compétition, la plate-forme Max présentait, avec Une amie dévouée, un objet en quatre épisodes qui ressemble beaucoup à un film d’auteur, en l’occurrence, le jeune réalisateur Just Philippot.

Ce qui ne veut pas dire que les économies du cinéma et de l’audiovisuel se confondent. Il suffisait d’assister aux présentations des productions à venir d’Arte, de France Télévisions et de Netflix pour mesurer à quel point la production de fictions destinées aux petits écrans est balisée par les politiques éditoriales des diffuseurs. La chaîne (et plate-forme) franco-allemande a annoncé le début du tournage de la nouvelle série d’Hagai Levi, le créateur de BeTipul et de sa version française, En thérapie. Inspiré du journal d’Etty Hillesum (1914-1943), l’écrivaine et penseuse juive néerlandaise, assassinée à Auschwitz, Etty sera tournée entre Amsterdam et Berlin. En chantier également sous la bannière d’Arte, une minisérie relatant l’affaire des avions renifleurs qui agita le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1926-2020).

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