Au Dub Camp Festival, le reggae en héritage

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Au premier jour du Dub Camp Festival, jeudi 11 juillet, un déluge s’est abattu sur le site des bords du lac Vioreau (Loire-Atlantique), qui, depuis 2014, accueille chaque année les sound systems du monde entier. Le festival se tiendra jusqu’au petit matin du 14 juillet avec des artistes venues d’Ecosse, d’Italie ou des Etats-Unis et célébrera aussi les meilleures formations françaises et anglaises.

Sous les deux chapiteaux, les 6 000 festivaliers – 11 000 étaient attendus vendredi et samedi – n’ont cure de la pluie, qui s’abat sur les champs des producteurs bio et le camping où ils ont installé leurs tentes dans l’après-midi. En short et vêtements de pluie, ils se pressent autour des murs d’enceintes, des caissons en bois montés en pyramide, qui diffusent des basses surpuissantes. Quelques heures plus tôt, sous le soleil, les équipes de « boxmen », celles et ceux qui portent les caissons pour leur sound system, s’affrontaient sur un parcours d’embûches.

Dans la soirée, sous le Meeting Sound Arena, trois formations jouent tour à tour trois morceaux : les Landais Ital Vibes, les Nantais Melodub et les Grenoblois Woodblocks. Ces derniers ont préparé une mixture à boire, pour réchauffer le public : « Du café, de la gnole et de l’orange avec du sucre de canne », explique Magali Gastineau, festivalière, qui vient au Dub Camp Festival depuis la deuxième édition, avec toute sa petite famille, son mari, Jeff, et ses deux enfants, Mathis et Yaël.

Cette experte de la lutte antifraude en assurances avait, en 2015, offert les places à son aîné pour l’anniversaire de ses 16 ans : « Il était trop déçu que son festival préféré, le Garance Reggae Festival, dans le sud de la France, soit annulé », explique la mère de famille. Neuf ans plus tard, Mathis, aujourd’hui 25 ans, est programmé au Dub Camp Festival avec son propre sound system, le Roots I-Vories, créé avec son ami Erwan. Ce dernier a découvert l’univers de cette musique en allant en région parisienne écouter le Blackboard Jungle, qui fête, au lac Vioreau, son trentième anniversaire, avec une sono de 60 kilowatts. Les jeunes Roots I-Vories sont prévus sur la scène de leurs aînés, pour diffuser ce qui fait leur spécialité : trouver des raretés du reggae des années 1960-1970 venus d’Angleterre ou de Jamaïque, mais surtout d’Afrique et des Caraïbes.

Comme beaucoup de fans de reggae, les Gastineau vivent leur passion en famille, et se retrouvent avec d’autres passionnés sur les campings des festivals. Magali et Jeff se sont rencontrés dans une rave à Montpellier lorsque les « travellers » anglais les Spiral Tribe réunissaient dans leurs rassemblements « rastas, punks et rockers ».

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