La nouvelle ministre du Travail attendue au tournant. La leader de la CGT, Sophie Binet, espère qu’Astrid Panosyan-Bouvet va « enterrer définitivement » la réforme de l’assurance chômage. « Elle s’était positionnée contre, donc j’espère qu’elle va être constante avec ses positions », a plaidé dimanche la numéro un de la CGT interrogée sur BFMTV.
La nouvelle ministre, qui était membre de la commission des Affaires sociales et coprésidente du groupe d’études sur l’économie sociale et solidaire, avait plaidé au printemps que l’urgence n’était pas de réformer l’assurance chômage mais « de rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas ».
La réforme de l’assurance chômage, voulue par l’ex-Premier ministre Gabriel Attal et durcissant les conditions d’accès et les règles d’indemnisation, est « la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue », avaient dénoncé les syndicats. Elle a été suspendue au soir du premier tour des législatives, fin juin. Les règles actuellement en vigueur ont été prolongées deux fois et arrivent à échéance le 31 octobre.
« Abroger » la réforme des retraites
Saluant une ministre « demandeuse de dialogue », Sophie Binet, « espère » aussi qu’Astrid Panosyan-Bouvet, proche d’Emmanuel Macron, « aura la marge de manœuvre nécessaire pour enfin imposer des priorités sociales ». Et il n’y a pas que sur la réforme de l’assurance chômage que la nouvelle ministre est attendue.
Sur la réforme des retraites par exemple, Sophie Binet a rappelé qu’elle en souhaitait « l’abrogation ». « Rien ne va dans cette réforme donc on ne peut pas l’aménager », a-t-elle estimé sur BFMTV, appelant à rediscuter plus globalement de la façon de financer les retraites. De son côté, Marylise Léon, de la CFDT, a plaidé pour qu’« a minima on suspend(e) la réforme » pour rediscuter.
Début septembre, le Premier ministre Michel Barnier s’était dit prêt à « ouvrir le débat » pour une « amélioration » de la réforme qui avait conduit il y a un an des milliers de personnes dans la rue, sans pour autant « tout remettre en cause ».
Sur la « durée de vie du gouvernement de Michel Barnier », Sophie Binet a estimé qu’elle « tient au Rassemblement national qui a le droit de vie et de mort sur l’avenir » du gouvernement. « Je ne suis pas sûre qu’il passe l’hiver », s’est-elle avancée.
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