La canicule s’étend dans l’ouest des Etats-Unis

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Alors que la Californie se prépare à affronter une vague de chaleur extrême en fin de semaine, la ville de Phoenix, dans l’Etat voisin de l’Arizona, vit un été caniculaire.

Certes, il fait toujours particulièrement chaud à cette époque de l’année dans le centre de cet Etat, mais l’été y semble interminable cette année : Phoenix a ainsi connu, mardi 3 septembre, son centième jour consécutif – depuis le 27 mai – avec des températures d’au moins 100 °F (degrés Fahrenheit), soit 37,8 °C.

Le record de 76 jours d’affilée, qui avait été établi en 1993, a été largement battu selon les données des services météo américains (NWS). Et aucun répit n’est prévu dans les prochains jours alors que, selon les météorologues du NWS, les longues périodes de chaleur dans le désert sont généralement interrompues par la pluie à cette période de l’année.

Les habitants de Phoenix ont connu trente-sept nuits cet été où la température n’est pas descendue en dessous de 32,2 °C, un autre record. « Le fait de ne pas pouvoir se rafraîchir la nuit peut affecter la santé des gens car la chaleur peut s’accumuler dans le corps », a expliqué à l’agence AP Erinanne Saffell, climatologue à l’université d’Etat de l’Arizona.

De nombreux morts

Les responsables de la santé publique du comté de Maricopa, où se trouve Phoenix, ont déclaré qu’au 24 août, 150 décès liés à la chaleur avaient été confirmés depuis le début de l’année, et que 443 autres faisaient l’objet d’une enquête. En 2023, 645 morts liées à la chaleur ont été enregistrées dans ce comté de quelque 4,5 millions d’habitants.

Dans tout l’ouest des Etats-Unis – que ce soit en Arizona, en Californie, au Nevada, dans l’Utah ou au Nouveau-Mexique –, l’été 2024 est en passe de faire tomber des records de chaleur. Dans le comté de Clark, au Nevada, qui comprend Las Vegas, 181 décès liés à la chaleur ont été confirmés depuis le début de l’année. Mais le nombre de morts est probablement beaucoup plus élevé, selon les autorités, car il faut, dans la plupart des cas, trois mois avant de connaître les résultats d’une enquête.

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La Vallée de la mort, en Californie, l’un des endroits les plus chauds sur Terre, devrait voir le mercure atteindre 47 °C, légèrement en dessous des 50 °C déjà atteints en juillet dans cette zone désertique.

Plus près de l’océan Pacifique, dans certaines zones de Los Angeles, deuxième ville des Etats-Unis, un pic à 45 °C est attendu, comme à Woodland Hills, quartier huppé situé dans les terres à une quinzaine de kilomètres de Malibu, située sur la côte.

Augmentation de la fréquence des vagues de chaleur

Selon les météorologues, un anticyclone devrait pousser les températures bien au-dessus des normales de saison dans cette région, avec parfois plus de 10 °C de différence. La vague de chaleur doit s’étendre de mercredi midi à vendredi soir, ont prévenu les services météo américains. La maire de Los Angeles, Karen Bass, a annoncé l’ouverture de plusieurs centres climatisés pour que les habitants de la ville n’ayant pas accès à l’air conditionné puissent venir s’y réfugier.

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Même les zones côtières, qui ont bénéficié jusqu’ici d’un été plus doux, comme à leur habitude, goûteront cette fois aux températures endurées à l’intérieur des terres, selon le climatologue Daniel Swain.

« La plupart des zones très proches des côtes avaient échappé aux records de température cet été », ce qui veut dire que « même si une majorité de la superficie de la Californie a subi un été record en termes de température, cela n’a pas été le cas pour la majorité de sa population », les côtes étant les zones les plus peuplées, écrit-il sur son blog.

Les vagues de chaleur à répétition sont un marqueur du changement climatique causé par la dépendance de l’humanité aux énergies fossiles, martèlent les scientifiques. Selon un récent rapport de l’Agence américaine de protection de l’environnement ayant analysé les données dans cinquante grandes villes des Etats-Unis, la fréquence moyenne des vagues de chaleur y a augmenté de deux par an dans les années 1960, à six par an dans les années 2010 et 2020.

Le Monde avec AP et AFP

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