Argentine : le président Javier Milei fixe un service minimum de 50% en cas de grève dans l'aviation

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Un décret publié au Journal officiel lundi stipule que ce service minimum «devra prendre en compte un pourcentage qui ne pourra en aucun cas être inférieur à 50% du service normal et régulier».

Le gouvernement du président ultralibéral argentin Javier Milei a publié lundi un décret posant l’aviation civile et commerciale comme «service essentiel», et obligeant à un service minimum de 50% en cas de grève, à la suite de mouvements sociaux et de perturbations en série ces dernières semaines.

Un décret publié au Journal officiel lundi, et qu’avait annoncé le gouvernement, stipule que ce service minimum «devra prendre en compte un pourcentage qui ne pourra en aucun cas être inférieur à 50% du service normal et régulier». En cas de grève dans l’aviation civile, qui requerra cinq jours de préavis, «une commission définira sous 24 heures les vols qui seront maintenus pendant la mesure de force», a détaillé le ministre de la Dérégulation et de la Transformation de l’État, Federico Sturzenegger, sur son compte X.

319 annulations

Faute d’accord en commission, le ministère du Travail établira quels services doivent être maintenus, a-t-il ajouté. Le décret intervient après plusieurs grèves récentes dans l’aéronautique, dont une majeure vendredi, à l’appel de pilotes et du personnel navigant, qui a cloué au sol des avions de la compagnie nationale Aerolineas Argentinas, causant 319 annulations et affectant 37.000 passagers, en majorité sur des vols intérieurs, selon Aerolineas.

Les syndicats dénoncent des ajustements salariaux très en retard sur l’inflation (94,4% depuis le début de l’année). Le principe de «service essentiel» dans l’aviation avait déjà été énoncé dans un décret de Javier Milei en décembre, quelques semaines après son accession au pouvoir, mais restait à en fixer le cadre.

Techniquement, ce décret présidentiel peut être invalidé par le Parlement, avec lequel Milei bataille ces derniers temps sur diverses législations. Mais dans l’attente de cet examen législatif, il prévaut. Pablo Biro, dirigeant du syndicat des pilotes APLA, a dénoncé un décret «illégitime et illégal», et annoncé des recours en justice et devant des instances internationales du Travail.

Aerolineas Argentinas (11.900 employés, bientôt 10.400 après une vague de départs volontaires en 2024) était l’une des entreprises dans le viseur de la vague de privatisations voulue par Milei. Mais le gouvernement a dû en juin la retirer d’une liste de «privatisables» pour que le Parlement consente à approuver un train de réformes dérégulatrices.



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