PORTRAIT – Celle qui fut secrétaire général adjoint de l’Élysée et sherpa du président socialiste, raconte dans un livre ses souvenirs personnels et politiques.
On la rencontre dans un restaurant du 7e arrondissement de Paris. Sourire en bandoulière, regard volontaire, elle commande… du lapin. Un plat peu politiquement correct par les temps qui courent. Et fugitivement, on pense à ces fameux ortolans qu’affectionnait François Mitterrand alors que leur consommation était interdite.
Évidemment, la mention de ce choix gastronomique peut sembler anecdotique mais il donne un indice sur la personnalité d’Anne Lauvergeon. L’ancienne présidente d’Areva, que la presse anglo-saxonne surnomma il y a des années «Atomic Anne», n’est pas femme à se soucier du regard des autres, ayant fait sien ce conseil que lui avait glissé, il y a des années, le président d’Atochem:«À 30 ans, il faut avoir réglé un problème important: ne pas vouloir être aimé de tout le monde.»
Aux côtés de Miterrand, «jusqu’à la fin»
Cela tombe bien car, aujourd’hui comme hier, l’évocation de son nom entraîne toujours des réactions tranchées. Il y a ceux qui saluent l’une des rares femmes «puissantes» de France, ancienne présidente…
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