Angoulême: le festival du film francophone sacre Vingt Dieux, premier film rural et À bicyclette!, joli road-movie sur le deuil

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La 17e édition de la manifestation angoumoisine, dont le jury était présidé par Kristin Scott Thomas, connaît un succès grandissant, avec une fréquentation en hausse, entre 65.000 et 70.000 spectateurs payants.

Cette année, un grand bol d’air a soufflé sur la 17e édition du Festival du film francophone d’Angoulême (FFA). Les deux grands vainqueurs de cette manifestation cinématographique, mettant à l’honneur les films francophones, sont des longs-métrages de plein air, tournés dans une nature sauvage qui fleure bon la campagne, et la liberté.

Le film qui obtient le Valois de Diamant plus haute distinction du FFA (doublé du Valois des étudiants francophones) s’intitule Vingt Dieux  (sortie le 11 décembre). Ce premier long-métrage de Louise Courvoisier dépeint avec délicatesse les rêves et déboires d’une jeunesse rurale, comme une épopée sentimentale et fromagère ancrée dans le village jurassien où a grandi la réalisatrice.  

Le héros de Vingt Dieux, âgé de 18 ans, est surnommé Totone (Clément Favreau, formidable de naturel et de spontanéité charmeuse). Cet ado fort en gueule, loustic sympathique, passe sa vie à boire des bières et écumer les bals du Jura. Il est bientôt rattrapé par la réalité et doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans. Pour trouver un moyen de gagner sa vie du jour au lendemain, il s’inscrit au concours fromager du meilleur comté de la région.

Pour être sûr de l’emporter, il dérobe quelques dizaines de litres du lait qui a servi à fabriquer le fromage lauréat l’an passé. Tout se complique quand il tombe amoureux de Marie-Lise (Maïwene Barthelemy), la jeune agricultrice qui produit ce lait…

«J’avais vraiment envie d’écrire un film ancré dans le territoire, je me suis un peu inspirée des gens avec qui j’ai grandi, de mes collègues de village. C’était important que ce soit des acteurs non professionnels qui viennent du coin, qui se reconnaissent dans l’histoire», a raconté Louise Courvoisier à Cannes, où le film a été présenté dans la section Un Certain Regard en mai dernier.

Outre Vingt Dieux, parmi les dix films en compétition, À bicyclette! est l’autre grand gagnant du festival d’Angoulême, décrochant trois Valois: celui de la musique, de la mise en scène, et du public.

Dans ce joli road-movie à deux roues, le réalisateur Mathias Mlekuz entreprend un long voyage à bicyclette de La Rochelle à Istanbul avec un ami, sur les traces de son fils Youri qui s’est suicidé à l’âge de 28 ans.

«Mon fils avait 22 ans quand il a fait ce voyage. Nous, on a 60 ans, on picole, on mange. Aller en Turquie à vélo, c’était un acte désespéré pour retrouver mon fils. J’avais l’espoir que plus j’irai le chercher, plus je le trouverai», écrit-il.

Le Valois du scénario a été décerné à Laetitia Dosch et Anne-Sophie Bailly pour Le procès du chien (Suisse-France), le Valois acteur à Marco Luraschi dans LADS (France-Belgique) de Julien Menanteau et le Valois actrice à Mylène Mackay dans Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles (Québec) de Lyne Charlebois.

Enfin, le Valois «René Laloux» (meilleur court métrage d’animation) a été attribué à Les nœuds du destin de Déborah Chang (France). 

La 17e édition du Festival du film francophone d’Angoulême, dont le jury cette année était présidé par Kristin Scott Thomas, connaît un succès grandissant, avec des niveaux de fréquentation toujours plus importants, entre 65.000 et 70.000 spectateurs payants.



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