RÉCIT – De quels leviers dispose la communauté internationale pour espérer peser sur la politique d’un groupe terroriste devenu maître de l’Afghanistan ?
Dans son hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris, que longe une avenue calme et arborée, Mohammad Humayoon Azizi est bien seul. Dans les couloirs parquetés de la somptueuse bâtisse, un ou deux employés vont et viennent, et semblent un peu désœuvrés. En réalité, l’hôtel particulier n’appartient pas vraiment à Mr Azizi, même s’il y habite et y passe le plus clair de son temps : c’est aussi, ou c’était, l’ambassade d’Afghanistan à Paris.
Depuis que les Talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan le 15 août 2021, certaines représentations diplomatiques afghanes ont refusé de se rallier au régime des mollahs. Elles ne reçoivent aucun financement de Kaboul, assurent-elles, et ont coupé toute communication avec les ministères afghans. Mais elles continuent tant bien que mal certaines de leurs activités, reçoivent des Afghans exilés. Et, en France, Mr Azizi poursuit son rôle de représentant de l’Afghanistan auprès de l’Unesco (dont le siège est à Paris), aucun…
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