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Accusations de violences sexuelles : les gardes à vue des cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon se poursuivent ce mardi

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Benoît Jacquot et Jacques Doillon toujours entre les murs de la Brigade de protection des mineurs (BPM). Les gardes à vues des deux cinéastes, accusés de violences sexuelles notamment par l’actrice Judith Godrèche, se poursuivaient ce mardi à Paris, a-t-on appris de source proche du dossier. Âgés respectivement de 77 ans et de 80 ans, les deux réalisateurs contestent les accusations.

Ils ont été convoqués avec leurs avocates lundi matin. Leur garde à vue peut durer 48 heures, et pourrait donc s’étirer jusqu’à ce mardi soir, selon des sources proches du dossier. Ils sont entendus dans le cadre d’une enquête du parquet de Paris ouverte pour viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité.

« Dysfonctionnements de la justice »

Les avocates des deux réalisateurs ont estimé que la présomption d’innocence de leurs clients n’avait pas été respectée et ont critiqué le cadre de leur audition. Me Julia Minkowski, avocat de Benoît Jacquot, a quant à elle déploré « l’ensemble de ces dysfonctionnements de la justice, à la faveur d’une ultra-médiatisation qui emporte des dérives inadmissibles ».

 

Jacques Doillon « aurait dû être entendu dans le cadre d’une audition libre au vu de l’ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l’inéluctable classement sans suite qui clôturera cette enquête », a estimé de son côté sa défense Me Marie Dosé. Une audition libre permet d’interroger un suspect sans le mettre en garde à vue. Il peut quitter les lieux à tout moment.

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L’enquête a été déclenchée après la plainte déposée par Judith Godrèche. L’actrice de 52 ans avait accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français.

Benoît Jacquot et Judith Godrèche ont débuté leur relation au printemps 1986, lorsque la jeune actrice était âgée à peine de 14 ans, soit 25 ans de moins que le réalisateur. Ils ont vécu ouvertement ensemble jusqu’à leur séparation en 1992. Pour l’actrice, il s’agissait de viols dans une relation d’« emprise » et de « perversion ».

 

Deux autres actrices ont également porté plainte contre le cinéaste : Julia Roy a déposé plainte pour agression sexuelle dans « un contexte de violences et de contrainte morale qui a duré plusieurs années », tandis qu’Isild le Besco a elle déposé plainte fin mai pour viols sur mineure de plus de 15 ans et viols, remontant aux années 1998-2007.

S’agissant de Jacques Doillon, Judith Godrèche accuse le cinéaste de lui « avoir mis les doigts dans la culotte » pendant des essais pour un film sorti en 1989. Elle avait alors 15 ans et était à l’époque en couple avec Benoît Jacquot. Isild Le Besco a aussi indiqué avoir dû subir les avances de Jacques Doillon durant des séances de travail.

Des confrontations prévues avec les accusatrices

Selon des sources proches du dossier, ces gardes à vue devraient être l’occasion de confrontations entre chacun des réalisateurs et certaines de leurs accusatrices respectives, parmi lesquelles Judith Godrèche. « Je pleure (…). Je ne sais pas si j’ai la force mais je l’aurai. Je l’aurai, je l’aurai », a réagi l’actrice sur son compte Instagram lundi matin.

Cette nouvelle vague de dénonciations dans le #MeToo français a mis en ébullition le monde du cinéma début 2024. Une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le secteur avait débuté en mai mais a été stoppée net après la dissolution début juin de l’Assemblée nationale. Vendredi, c’est Dominique Boutonnat, l’un des hommes les plus puissants de la profession, qui a quitté la tête du Centre national du cinéma (CNC) après sa condamnation pour agression sexuelle. L’acteur Gérard Depardieu doit lui être jugé en octobre à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes, et risque un procès pour viol sur une troisième.

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