À Tréguennec, pas d’argent, pas de poste de secours et baignade interdite

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L’écho d’une manifestation ayant rassemblé près de 150 personnes, à Tréguennec (Finistère), le week-end dernier, a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Les raisons de la colère : un arrêté municipal daté du 24 juin interdisant la baignade ou toute activité nautique sur la commune littorale du haut pays bigouden sous peine de délivrance d’une amende de deuxième classe, soit 35 euros.

À l’origine de cette décision soudaine : la fermeture du poste de secours par manque de financement. Ainsi que l’avait expliqué le maire, Stéphane Morel, en avril, la municipalité avait décidé de ne plus financer le poste de secours en raison d’un coût jugé trop élevé : 29 184 euros, soit près du double qu’en 2019 (un coût qui était de 14 169 euros il y a cinq ans). Toujours selon l’édile, la sécurité n’étant plus garantie pour les baigneurs, cet arrêté était nécessaire.

« Il n’y a que du sable et pas de roche »

Mais voilà, pour les usagers et les locaux, la pilule ne passe pas. Un collectif citoyen s’est formé et a lancé une pétition qui compte déjà 3 500 signatures où il explique ne pas comprendre cette décision : « En interdisant la mer et ses usages sur sa commune littorale réputée, Stéphane Morel oblige les autres communes à gérer les usagers de la plage et met en péril des acteurs économiques (campings, cours de surf, hébergements touristiques, emplois saisonniers…). Paradoxalement, le site Internet de la commune n’est qu’invitation aux plaisirs balnéaires », précise-t-il. Le collectif demande une abrogation de cet arrêté et une réunion publique avec les acteurs municipaux et le maire, car « cet arrêté a été décidé sans la moindre concertation avec la population et les autres acteurs concernés ».

Si certains peuvent comprendre le choix du maire (qui n’a pas répondu à nos sollicitations), les réactions d’habitants continuent de pleuvoir. « Il faut savoir que les postes de secours ne sont implantés que l’été, rappelle Christophe. Et il se trouve que nous profitons de l’océan toute l’année, été comme hiver ». « Toute la baie d’Audierne, mais aussi toute la côte finistérienne sont par endroits soumises aux vagues, courants et baïnes. Tréguennec est loin d’être dangereuse, il n’y a que du sable et pas de roche », ajoute une riveraine. « Au sud, à quelques kilomètres, se trouve la Torche où il était envisagé de faire les Jeux olympiques… et actuellement c’est noir de monde ! », ajoute un autre local.

 

Dans de très nombreuses communes du département, qui sont sans surveillance, il n’y a aucune interdiction pour les activités nautiques. Il est parfois indiqué que toute baignade ou activité nautique est déconseillée et « aux risques et périls » de la personne.

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