Les bénéficiaires de chèques-vacances amateurs de train vont grimacer. La SNCF n’acceptera plus ce titre de paiement dans sa version papier à partir du 1er janvier 2025, comme l’ont révélé Les Échos ce mardi 17 septembre. Les salariés ne pourront plus utiliser leurs coupons au guichet d’une gare pour s’acquitter de leur trajet.
« Le paiement par chèques-vacances papier est en baisse continue. Les titres dématérialisés sont maintenant majoritaires », justifie-t-on chez SNCF Voyageurs. Pour la compagnie ferroviaire, il s’agit ainsi de réduire les coûts, même minimes, de traitement des versions « papier ». Une communication sera réalisée auprès des clients par les boutiques « au fur et à mesure ».
D’après l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), 45 % des voyageurs qui achètent un billet avec ce moyen de paiement, d’une grande aide pour des familles avec un budget restreint, le font avec un titre papier. Au total, les Chèques-Vacances (papiers et dématérialisés) ne représentent que 2 % des transactions pour la SNCF. Pour les détenteurs de chèques dématérialisés, rien ne change donc. Ils pourront toujours les utiliser sur SNCF Connect pour régler leurs achats de 20 euros minimum.
Un coût de 10 euros pour les dématérialiser
Ceux qui n’ont que du papier peuvent réaliser une dématérialisation auprès de l’ANCV. Après une inscription sur le site de l’organisme, il faut envoyer ses carnets par courrier recommandé. Ce service coûte 10 euros. Sans compter les risques de ne jamais en voir la couleur : divers témoignages ont fait part de vol ou de perte de chèques au cours de l’envoi.
Cette décision de la compagnie ferroviaire est « inadmissible », a réagi François Delétraz, le président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut). « Il y a des jours où on se demande si la SNCF est une société de service à multiplier les contraintes de cette manière », a-t-il déploré, rappelant la limitation du nombre de bagages dans les TGV sous peine d’amende depuis lundi.
Pour rappel, les chèques-vacances, en plus d’être valables deux ans en sus de leur année d’émission, sont utilisables auprès de 124 000 enseignes en France, reconnaissables au logo ANCV affichés sur leur devanture : hôtels, restaurants, musées, parcs d’attractions ou encore loueurs de matériels sportifs.
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