Pau-Stade Français : des Béarnais renversants face à des Parisiens trop indisciplinés… les Tops et les Flops

Tops

Renversante, la Section s’offre le bonus

Les murs des vestiaires du Hameau ont sans aucun doute tremblé à la pause. Menés de dix points à la pause (3-13) et dominés dans tous les aspects du jeu par le Stade Français, les hommes de Sébastien Piqueronies sont revenus avec de tout autres intentions et ont renversé le match en l’espace de quelques minutes. À la conclusion d’un surnombre au large, Émilien Gailleton a sonné la révolte (52e), avant que le capitaine Beka Gorgadze, lancé comme un frelon à la suite d’une touche, ne parvienne à donner l’avantage aux siens quelques minutes plus tard (56e). La domination avait changé de camp et les Béarnais ont continué d’appuyer. Théo Attisogbe, au terme d’un contre éclair, plante à son tour une banderille (66e) avant que l’ouvreur Joe Simmonds ne libère son public en venant inscrire l’essai du bonus (78e) dans les derniers instants. Au classement, ce succès à cinq points fait un bien fou à la Section qui remonte à la huitième place (10 points).

Beka Gorgadze montre la voie

Le capitaine et numéro huit palois a tenu son rang et fait parler ses qualités de ferrailleur contre le Stade Français. Auteur d’un sans-faute au plaquage (10/10), Beka Gorgadze a pesé sur la défense parisienne avec 65 mètres parcourus ballon en main. Mais aussi et surtout un essai en force à la sortie d’une touche (56e), qui a permis, après la transformation de Joe Simmonds, à ses partenaires de prendre l’avantage au score pour la première fois du match. Un match plein sans fausse note

Peniasi Dakuwaqa a pourtant mis le feu dans la défense paloise

Il a sans aucun doute été le trois-quart le plus en vue du Stade Français sur la pelouse du Hameau. Auteur du premier essai de la rencontre en étant à la réception d’une passe au pied lumineuse de son arrière Joe Jonas, avant d’aplatir en coin, Peniasi Dakuwaqa a réussi quasiment tout ce qu’il a entrepris samedi soir. Solide en couverture, où il a conservé deux ballons chauds à négocier dans ses 22 mètres, l’ailier fidjien semble revenir à son meilleur niveau. Moins en vue dans la dernière demi-heure, comme l’ensemble de ses partenaires, l’ailier supersonique des soldats roses rentrent avec un goût amer dans la capitale.

Flops

Alerte rouge pour des soldats roses barragistes

Venu réaliser un coup dans le Béarn, le Stade français s’est pris les pieds dans le tapis après un premier acte pourtant rondement mené. Solides en défense où ils n’ont été que très rarement inquiétés, les Parisiens sont parvenus à inscrire des points sur la majorité de leurs incursions dans le camp palois, avec un essai de Peniasi Dakuwaqa (18e) et deux pénalités de Zach Henry, auteur d’un sans-faute samedi soir (4/4, 11 points). Devant à la pause avec un matelas confortable de dix points, les soldats roses pouvaient nourrir de grandes ambitions avec la qualité de leur banc. Mais les expérimentés Paul Gabrillagues, Romain Briatte, Léo Barré ou encore Lester Etien ne sont pas parvenus à inverser la tendance après leur entrée. Au final, le Stade Français encaisse un cinglant 27 à 3 dans le deuxième acte et se retrouve à une inquiétante treizième place au soir de cette quatrième journée (5 points).

L’indiscipline criante des Parisiens au retour des vestiaires

Pénalisé à onze reprises dans le deuxième acte, le Stade Français est littéralement passé au travers, offrant des munitions à la Section paloise dans son camp. Symbole de cette indiscipline, Pierre Huguet a été sanctionné pour l’accumulation de fautes de ses partenaires dans leurs 22 mètres, après avoir volontairement écroulé un maul devant son en-but. Durant leurs dix minutes d’infériorité numérique, ses partenaires encaissent un troisième essai inscrit en contre par Théo Attisogbe. Autre statistique édifiante et révélatrice de la domination paloise au retour des vestiaires, les Parisiens ont manqué pas moins de 23 plaquages sur la pelouse du Hameau.