Sélection galerie : Johanna Mirabel chez Nathalie Obadia

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De loin, les grandes toiles dominées par l’ocre rouge font penser aux peintures murales de Pompéi. De près, le rapprochement tient encore, pour partie, parce que les figures sont rarement complètes. Selon les cas, ce sont les membres inférieurs et les pieds qui ont résisté à l’effacement, ou les bustes et les visages. Les éléments qui permettraient de reconnaître un lieu ne sont pas moins lacunaires. Ce sont des intérieurs : on le sait à cause des planchers, des encadrements de portes ou de fenêtres et de détails de meubles.

Mais, dans ces chambres ruinées, l’atmosphère est trouble et comme pluvieuse. Quand les figures se voient bien, leurs attitudes et leurs expressions suggèrent l’attente, l’indécision, le deuil peut-être. La plupart des titres renvoient à carnavals et mascarades. Mais on n’y fait pas la fête. La tonalité est plutôt celle des revenants inquiétants d’Ensor et des mélancolies tropicales de Gauguin. Johanna Mirabel, qui est née en 1991, a d’ores et déjà donné son style, puissamment expressif, et son monde, peuplé d’apparitions humaines inexplicables.

« Adieu la chair », Galerie Nathalie Obadia, 3, rue du Cloître-Saint-Merri, Paris 4e. Du mardi au samedi de 11 heures à 19 heures. Jusqu’au 19 octobre.



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