Les bijoux de Toshitaro Tsuchihashi, artisan géomètre

Partager


Conception 3D, formes nettes, arrondis parfaits et proportions conformes au nombre d’or : les bijoux de Toshitaro Tsuchihashi, fondateur du label La Réflexion, frappent par leur rigueur géométrique et leur dépouillement. Inspirées par les bâtiments graphiques de Tadao Andō ou Frank Gehry, ses collections, façonnées en France et polies par ses soins, valorisent l’argent, quelquefois contrasté d’or 18 carats. Ses boucles d’oreilles forment une ligne métallique et ses earcuffs, un demi-ovale. Des maillons arrondis ou rectangulaires peuvent se porter seuls et, vendus par neuf, composer un bracelet ou, par seize, un collier.

Fils d’un antiquaire spécialisé dans les sabres japonais et la vaisselle contemporaine, Toshitaro Tsuchihashi a grandi en périphérie de Tokyo, dans un quartier propret et résidentiel, « entouré d’objets qui [l]’ont rendu sensible à l’artisanat », souligne aujourd’hui le Nippon de 36 ans. Après une formation en merchandising de la mode à l’université de San Francisco, il commence sa carrière chez Issey Miyake, maison où sa mère, ancienne mannequin, défila autrefois.

Recruté pour la communication interne, il joue durant deux ans les courroies de transmission entre le studio du maître et les équipes. « J’y ai appris l’exigence de perfection du produit. Monsieur Miyake, très énergique, entrait dans le moindre détail avant de valider des photos et ne vendait jamais un article dont il n’était pas entièrement satisfait. »

« Neutre, comme on le dirait d’une assiette »

A Paris, où il s’est installé en 2017, Toshitaro Tsuchihashi est devenu consultant pour divers acteurs japonais, du créateur de haute couture Yuima Nakazato au géant de la cosmétique Shiseido. « C’est lors de la pandémie de Covid-19 que je me suis rendu compte que j’avais envie de créer par moi-même. Les bijoux m’attiraient, mais chaque pièce me paraissait soit trop masculine et viriliste, soit trop féminine et délicate. »

C’est de cette insatisfaction qu’est née La Réflexion, imaginée comme une marque sans déterminisme de genre. « Neutre, aime-t-il résumer, comme on le dirait d’une assiette ou d’un luminaire. J’aime penser les bijoux comme on conçoit des meubles : en prenant le temps et pour qu’ils durent longtemps. »

De 190 € à 2 600 €. Le site de La Réflexion



#Les #bijoux #Toshitaro #Tsuchihashi #artisan #géomètre

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut