L’association de défense des animaux Paz intime la salle Le Méliès, à Montreuil, de déprogrammer le film en prise de vues réelles accusant la production d’avoir fait appel à des dresseurs d’animaux sauvages.
La version de Bambi réalisée par Michel Fessleren prise de vues réelles provoque l’ire des défenseurs de la cause animale. L’association PAZ (Projet animaux zoopolis) a lancé une pétition en ligne accusant la production d’avoir fait appel à des dresseurs d’animaux sauvages. «Pour quelques minutes à l’écran, les animaux sont privés de liberté toute leur vie et subissent la violence du dressage. Alors même qu’il existe des alternatives techniques existent pour représenter des animaux à l’écran (images de synthèse, animatronique, extraits vidéo issus de banques d’images…)», peut-on lire sur le site mesopinions.com hébergeant la pétition en question qui a récolté plus de 9840 signatures, mercredi 25 septembre.
Déprogrammation
La récrimination vise notamment le cinéma public d’Art et Essai Le Méliès, qui prévoit de projeter le film en avant-première le 29 septembre dans le cadre du festival du film de Montreuil, sa sortie étant prévue le 16 octobre. «Les administrations publiques doivent montrer l’exemple. Nous pensons donc que le film “Bambi”, l’histoire d’une vie dans les bois de Michel Fessler n’a pas sa place dans la programmation d’un cinéma public», précise la pétition qui demande à la salle sa déprogrammation. «C’est une campagne qu’on mène avec beaucoup de force» a déclaré Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association PAZ au Parisien .
«Nous sommes le premier cinéma public de France. Nous sommes de ceux qui organisent le plus de rencontres. Notre ADN, c’est justement le débat. Puisque des personnes veulent polémiquer autour de ce film, ça nous semble encore plus justifié de le programmer», a réagi toujours auprès du quotidien Antoine Heude, le directeur d’exploitation du Méliès. «Les animaux n’avaient jamais peur ! On n’a eu aucun incident, personne n’a été maltraité. J’ai pu constater l’éthique des animalières», assure au Parisien Jean-Pierre Bailly, le producteur du film.
Immortalisé par le dessin animé des studios Disney en 1942, le récit poignant du mythique faon a été imaginé par Felix Salten, en 1923. Réalisée par Michel Fessler, coauteur du film La Marche de l’empereur, cette nouvelle adaptation intitulée Bambi, L’histoire d’une vie dans les bois est racontée par Mylène Farmer. «Toute l’histoire de Bambi est construite sur le thème des cycles : les saisons, la naissance, la vie et la mort ici traitée sous la forme de la métaphore de la disparition. (…) L’amitié, le respect, la découverte de soi, du danger et des autres sont abordés de façon poétique dans cette adaptation cinématographique écrite comme un hymne à la nature», déclarait le cinéaste dans un communiqué, en juillet dernier.
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