Aux fashion weeks de New York et Londres, de nouvelles frontières

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Epure au Guggenheim

Alors que des marques américaines importantes comme The Row, Gabriela Hearst ou encore Peter Do ont quitté la fashion week de New York pour rejoindre celle de Paris, et que Marc Jacobs ou Oscar de la Renta défilent désormais hors calendrier, une griffe parisienne – et non des moindres – a fait le voyage en sens inverse. Sous la houlette de son directeur artistique, Pieter Mulier, la maison Alaïa a en effet investi le Musée Guggenheim, conçu par l’architecte Frank Lloyd Wright.

Dès que Rihanna a pris place, les mannequins ont commencé leur longue descente sur la fameuse rampe en spirale. Pieter Mulier a émaillé sa collection de références à la mode américaine, en rendant hommage notamment à Claire McCardell, pionnière du sportswear, mais aussi à Halston, célèbre couturier des seventies. Des robes du soir aux découpes asymétriques, des jupes à cascades de volants, parfois matelassées, mais aussi des manteaux XXL gonflés de laine semblaient tournoyer sur le corps des mannequins. Une certaine épure était de mise : simples bandeaux en guise de top, longues capes à capuche, sarouels flottants et jupes patineuses. De quoi raviver la flamme de cette semaine new-yorkaise.

Art vivant

Défilé Ulla Johnson, collection printemsp-été 2025, à New York.

Longtemps réduite au statut de « femme de » Jackson Pollock, la peintre Lee Krasner a vu sa cote grimper ces cinq dernières années. Une rétrospective lui a même été consacrée au Guggenheim de Bilbao en 2020. Portrait in Green (1969), Comet (1970), Palingenesis (1971) : la fondation qui entretient sa mémoire a, pour la première fois, accepté que trois de ses tableaux abstraits soient réinterprétés. Ulla Johnson, qui a fondé sa marque en 1998, a ainsi transformé ces œuvres d’un rose vif et d’un vert sapin en pantalon flottant, longue robe soyeuse ou à volants, ou encore en long trench porté par un homme. Chez Proenza Schouler, c’est l’expressionniste Barnett Newman (1905-1970) qui est convoqué. Ses grandes toiles de couleurs striées à l’horizontale ou à la verticale ressurgissent dans les rayures omniprésentes de la collection.

Etoiles montantes

Défilé Khaite, collection printemps-été 2025, à New York. Défilé Khaite, collection printemps-été 2025, à New York.

Trop commerciale, en manque de sang frais… Depuis près de dix ans, la fashion week de New York essuie les mêmes critiques. La montée en puissance de Catherine Holstein (et sa marque Khaite) et de Willy Chavarria vient répondre brillamment à ces reproches. Chez la première, dont le succès repose depuis 2016 sur des basiques féminins sobres et très construits, se sont succédé pantalons en organza, robes légères, tuniques en crochet, boléros et manteaux en cuir aux épaules marquées.

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