DÉCRYPTAGE – Les deux économistes s’inquiètent de la réception peu enthousiaste suscitée par le rapport de l’ancien président de la Banque centrale européenne.
Ce sont deux défenseurs du rapport Draghi qui s’exprimaient mercredi dernier dans l’enceinte du Collège de France. Alors que les capitales européennes ont accueilli avec une politesse distante l’exposé de l’ancien président de la Banque centrale sur la compétitivité européenne, les économistes Jean Tirole, président honoraire de TSE à Toulouse, et Philippe Aghion, professeur au Collège de France, ont tenté de le remettre au centre du jeu lors d’un cycle de conférences intitulé « Pour un réexamen de la politique de soutien à l’innovation en Europe ». « En Europe, on agit toujours quand on a peur ou qu’on est dans l’urgence, comme lors du Covid. Et le décrochage économique n’est pas forcément perçu comme une urgence », s’est inquiété Philippe Aghion.
Jean Tirole a salué de son côté un rapport qui ose affirmer qu’il « n’y a pas assez d’Europe ». Et de souligner « la fragmentation de tous les marchés, l’absence d’achats collectifs, l’incapacité…
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