CRITIQUE – Au Grand Théâtre, le destin des amants de Wagner a peu inspiré le metteur en scène Michael Thalheimer. Et sa sobriété a déteint sur l’interprétation musicale.
Ce n’est pas que la nouvelle production du Tristan et Isolde de Wagner par laquelle le Grand Théâtre de Genève ouvre sa saison soit ratée. Elle est même plus qu’honorable. Mais est-ce suffisant, s’agissant d’une œuvre dont on attend qu’elle vous soulève et vous hante? Poser la question, c’est déjà y répondre.
Comme dans son Parsifal de 2023, le metteur en scène Michael Thalheimer opte pour la nudité d’un espace vide, à l’exception de 260 projecteurs qui relaient le combat entre le jour et la nuit, au centre de cette non-action. Au début et à la fin, la même image: à l’acte I, Isolde tire péniblement sur une immense corde, comme pour déplacer un poids mort invisible ; à l’acte III ce sera Tristan, c’est donc l’autre qui est au bout de la corde. Tel geste, telle expression de visage rappellent la justesse du directeur d’acteurs, mais le metteur en scène n’a semblé que modérément inspiré par le destin des amants. Statisme et dépouillement ne fonctionnent que s’ils sont habités: ce n’est que…
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