DÉCRYPTAGE – Les Occidentaux refusent toujours d’autoriser Kiev à frapper le territoire russe en profondeur, alors que l’armée ukrainienne recule dans le Donbass.
Les mois de guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine s’allongent, sans qu’aucune perspective de victoire apparaisse. L’Occident, pourtant, a surmonté toutes ses réticences et livré des armements «offensifs», des blindés, des chars et désormais des avions. Malgré des victoires tactiques importantes – Kherson et Kharkiv en 2022 -, Kiev recule inexorablement dans le Donbass. Pour inverser la tendance, Volodymr Zelensky, le président ukrainien, demande l’autorisation de frapper le territoire russe en profondeur avec des missiles livrés par ses alliés.
La France et surtout le Royaume-Uni y semblaient favorables, mais les États-Unis y sont encore réticents. La visite de Keir Starmer, le premier ministre britannique, à Joe Biden le 14 septembre dernier paraissait ouvrir la porte. Mais aucune décision n’a été prise officiellement. Trois jours auparavant, les ministres américain et britannique des Affaires étrangères n’avaient pas annoncé d’autorisation au cours d’un voyage à Kiev. En revanche, ils ont redit leur volonté de placer l’Ukraine en bonne position pour d’éventuelles négociations.
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